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Une nation de «Poupet» ! ?
L’image de «poupet» vient de l’ex-ministre Gowressoo. Fraîchement décoré GOSK par notre pays (MON pays ! Le VÔTRE aussi ! Comment est-ce possible ?) pour services rendus à la nation (aux côtés de Bissoon Mungroo, condamné de droit commun, mais aussi de Kee Chong Li Kwong Wing d’ailleurs), cet ex ministre du Commerce a été interrogé par les Casernes centrales dans le cadre de l’affaire Betamax. à propos de sa décision de signer des documents permettant au dossier d’aller de l’avant il aurait dit, verbatim : «Mo ti kouma enn poupet dan sa zafer Betamax-la», selon «le mauricien» du 15 avril… «L’express» de ce matin-là rapportait, quant à lui, que Gowressoo «a expliqué qu’il a toujours été contre l’idée que la STC octroie le contrat de transport de carburant à Betamax…» mais que le PM l’a mis au pied du mur : «Sign, resign or get revoked», lui aurait-il lancé.
Il a donc signé.
Confirmant ainsi l’authenticité de sa déclaration d’avoir été une parfaite «poupet».
Dégonflé, va !
Cela fait sans doute partie des «contributions in the political, social and industrial fields» pour lesquelles il a été décoré. Gracieusement, on a évité de mentionner sa contribution comme ministre de la Culture entre 2005 et 2008…
Mais soulignons que sa signature du dossier Betamax comme ministre était bien, au départ, une question de conscience, puisqu’il a «toujours été contre» ce projet ! Cependant, quand il a été rabroué au final et qu’il a fallu choisir entre son «biro», sa limousine, son salaire de fin de mois payé avec NOTRE argent, son statut, sa prochaine invitation, son chauffeur et ses plantons, tout cela dépendant de sa loyauté au chef, il a CHOISI de taire sa conscience de ministre de la République, chargé d’en protéger les intérêts et d’être une vulgaire «poupet», à la place.
C’est un des grands drames de ce pays que la majorité des ministres, des PS, des directeurs de corps parapublics, des CEO d’institutions diverses – de la FSC à la police, de la BoM à l’ICAC – des CEO d’entreprises privées, aussi, aient souvent, trop souvent, tu leur conscience, leurs responsabilités et leur «own deliberate judgement» pour s’écraser devant les désirs des princes. Cette situation qui s’installe sournoisement juste après l’indépendance et, beaucoup plus cyniquement depuis, nous mène à une situation où plus personne ne croit que nous avons affaire à des hommes libres et à des institutions indépendantes.
Dans notre démocratie, chroniquement à court de véritables démocrates, nous avons trop souvent des façades d’institutions libres et indépendantes, mais pas les colonnes vertébrales qui devraient aller avec. à la place ? Des échines souples ! La vigueur avec laquelle chaque nouveau gouvernement vire les «installés» du précédent pour les remplacer par les siens nous le confirme régulièrement. Y compris depuis le 11 décembre. Si l’on doit reprocher la démission de conscience des «poupet» de Ramgoolam et des siens, QUI nous persuadera que le nouveau gouvernement, pourtant élu magistralement pour NE PAS RÉPÉTER les erreurs de Ramgoolam et «nettoyer» dans «l’honneur», bénéficie aujourd’hui de la présence d’hommes et de femmes de principe, disposés à soutenir leur conscience jusqu’au bout et à s’opposer aux dérives, actuelles et
à venir, de nos nouveaux princes politiques ?
Qui ?
Levez donc la main !
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