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Promesses non tenues

28 avril 2015, 06:54

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Promesses non tenues

La République se met en congé pour trois mois. Les législateurs partent en vacances dans deux semaines et le Parlement ne reprendra ses travaux qu’en août. L’adoption des lois et des réformes promises dans le manifeste électoral de l’alliance Lepep devra donc attendre.

 

Certes, le «nettoyage» entamé au lendemain des résultats des législatives de décembre dernier est une oeuvre utile et a mobilisé, fort justement, les ressources de l’équipe au pouvoir. Mais le contenu débordant de certains coffres-forts et les milliards pillés par des profiteurs ayant été la priorité des dirigeants du pays, le volet législatif des promesses électorales a été presque totalement ignoré.

 

Il faut donc rappeler à la majorité politique qu’un mandat populaire lui a été confié le 10 décembre dernier sur la base d’un manifeste qui promettait des changements législatifs majeurs. Or, une législature ne dure que cinq ans et les changements de grande ampleur s’opèrent au début de cette période, pas à la fin. Le gouvernement n’a pas de temps à perdre pour mettre en chantier ses grands projets législatifs.

 

De nombreux projets de loi restent en suspens. À commencer par des lois plus sévères pour réprimer la violence domestique et le harcèlement sexuel. Ou encore un «Sexual Protection Order» pour les enfants à risque, comme préconisé dans le manifeste de l’alliance au pouvoir. Les récents événements ont d’ailleurs accentué l’urgence de mesures en faveur des enfants victimes d’agression sexuelle.

 

Des réformes de fond étaient promises par l’alliance Lepep dans le domaine de la démocratie. Il est notamment question d’un «Freedom of Information Act» censé garantir la transparence et permettre la libre circulation des informations.

 

Il y a également une promesse de revoir la loi régissant la police dont l’urgence est apparue à la lumière des arrestations survenues ces derniers mois. Le manifeste électoral évoque l’aspect «abusif et arbitraire du système de provisional charges» et propose, à la place, une législation moderne basée sur le modèle britannique du «Police and Criminal Evidence Act».

 

Si le manifeste de l’alliance Lepep était un catalogue de bonnes intentions et de professions de foi, le début de son mandat manque de clarté par rapport à ses intentions.