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Koz Kozé 2

4 mai 2015, 07:27

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Groggy après leur lourde défaite aux législatives, le PTr et le MMM doivent livrer, dans moins de cinq semaines, un nouveau combat électoral. Une bataille qui s’annonce rude pour eux s’ils vont devoir l’affronter en ordre dispersé. Toutefois, des considérations de tactique électorale pourraient les forcer à s’accorder entre eux en vue du scrutin municipal. Les conditions existent d’ailleurs pour que la situation évolue en ce sens.

 

Paul Bérenger ne l’admet pas explicitement mais tout indique qu’il est disposé à conclure un arrangement avec le nouveau Labour. Certes, il a déclaré samedi dernier que son parti n’a «aucun contact» avec le PTr mais il s’est empressé d’ajouter que «nous avons toujours eu de bonnes relations avec Arvin Boolell depuis l’époque de son père».

 

Le leader du MMM laisse la porte ouverte à une entente électorale avec les Rouges, désormais menés par Boolell. On comprend que la situation aurait été embarrassante pour lui si son «bon ami» Navin Ramgoolam était encore aux commandes du PTr. Or, celui-ci est aujourd’hui bien écarté de la direction du parti. Et comme Bérenger n’a pas trop de scrupule à nouer ou à défaire des liens amicaux au gré des circonstances, il n’aura aucun mal à développer un bon «chemistry» avec Arvin Boolell et l’inviter à des séances de «koz kozé».

 

Pour sa part, le porte-parole du PTr, Arvin Boolell, vient de faire sa mue. Ce qui rend plus probable la concrétisation d’un accord avec le MMM. De simple porte-parole, qui n’a ni l’autorité morale, ni la légitimité pour parler au nom du parti, Boolell s’est transformé en «éventuel leader» selon ses propres termes. Lui, non plus, n’ose encore parler de contacts entre les deux partis mais ne cache pas ses sentiments pour le MMM : «Pour l’instant, l’opposition n’a aucune synergie, c’est regrettable», dit-il sans ambages à l’express-dimanche.

 

Les deux partis ne peuvent que regretter l’absence d’une plate-forme commune de l’opposition. Il leur reste vingt jours pour choisir entre perdre les élections ou perdre leur fierté de grands partis.