Il n’est pas toujours évident d’avoir un «competitive edge» sur des concurrents qui vous mordent littéralement au mollet. La rude bataille à laquelle se livrent les îles de cette partie de l’océan Indien pour capter les touristes dépensiers est connue. Et derrière une unité de façade, sous l’ombrelle des «Îles Vanille», par exemple, se joue un «power game» à faire, des fois, pâlir de jalousie des concepteurs de jeux vidéo disons sanguinolents. L’île Maurice, dans ce combat épique, n’a pas – encore heureux – abattu toutes ses cartes. Et le ministre du Tourisme Xavier-Luc Duval vient d’en dévoiler deux qui, pour dire le moins, séduisent déjà. S’adressant aux organisateurs de la première édition de l’AfrAsia Bank Mauritius Open, à Bel-Ombre, le ministre du Tourisme a estimé qu’il était temps que la destination mise sur son incroyable diversité (culturelle, naturelle, touristique) et envisage désormais de n’investir que dans des événements qui – à l’image de ce tournoi de golf magnifiquement organisé – ont l’envergure pour porter le plus loin possible l’image de la destination. Ces deux postulats, nous les défendons depuis des semaines dans cette page. Le principal atout touristique du pays est le pays lui-même, son identité, son art de vivre, sa culture, sa démocratie. Et sans les événements d’envergure, on s’échinera à courir les salons, à inviter à grands frais des journalistes étrangers ou à financer des éductours aux obscures retombées sans pour autant faire bouger les lignes dans la direction que l’on espère. Le tourisme peut être simple quand on a de l’ambition, un objectif précis et des idées claires. Ça semble être le cas actuellement.