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Langues

Un couple de Chinois rencontré cette semaine à Port-Louis nous a rappelé à quel point nous sommes encore hermétiques à certaines langues parlées par les visiteurs qui gonflent les statistiques touristiques. Le couple de Chinois cherchait un magasin de maquettes de bateaux et n’avait pour communiquer que deux mots – «sale» et «boat». Autant vous dire qu’il a fallu une bonne dose de perspicacité et de patience et faire appel à la mémoire visuelle de Google pour pouvoir diriger nos visiteurs chinois vers l’objet de leur désir. L’industrie touristique mauricienne – pas les hôteliers, les DMC ou la MTPA – ne communique pas encore vraiment en mandarin et les visiteurs de l’Empire du Milieu sont souvent encore perdus quand ils s’aventurent sans guide hors de leurs hôtels.
À un moment où on diversifie de plus en plus les marchés émetteurs de la destination, il faut se rendre compte que les deux langues internationales que nous maîtrisons, l’anglais et le français, ne suffisent pas pour être une «language friendly destination». Ne rêvons pas, tous les Mauriciens ne vont pas se mettre à parler russe, japonais ou chinois du jour au lendemain, parce que l’industrie touristique en a besoin, mais il n’est pas interdit d’espérer que nos grands centres commerciaux ou nos principales attractions touristiques puissent rapidement se mettre au diapason. Car, finalement, à quoi bon demander à nos visiteurs de sortir de leurs hôtels et d’aller à la découverte de l’île Maurice, si c’est pour qu’ils y retournent après avoir perdu un temps précieux à chercher leur chemin ou les précieux objets de souvenirs qu’ils rêvent de ramener ?
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