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Nos hommages Madame la présidente...
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Nos hommages Madame la présidente...
Ameenah Gurib-Fakim , présidente de la République de Maurice. C’est un vrai changement, une avancée démocratique majeure pour la cause de la femme mauricienne, un progrès politique qu’on salue.
Sur le calendrier, cela ne pouvait tomber mieux. Pour les femmes et les mères d’abord, dans le cadre de la Journée internationale d’action pour la santé de la femme, observée cette semaine, et de la Fête des mères ce week-end. C’est une juste reconnaissance de la contribution et des compétences de la gent féminine, d’autant que la chercheuse de renommée mondiale ne mérite pas sa place au sommet de l’État en raison de son «genre» ou de son appartenance communautaire uniquement, mais surtout grâce à ses travaux académiques (qui riment avec méthodologie et rigueur) et son engagement citoyen. Dommage qu’elle n’aura pas davantage de pouvoirs décisionnels ; elle aurait certainement éclipsé plus d’un ministre.
Dans le contexte mauricien, comme ailleurs, les femmes font face à de nombreux obstacles. La persévérance d’Ameenah GuribFakim et le rôle qu’elle jouera peuvent désormais faire évoluer encore plus vite leur cause. À l’université de Maurice, où elle n’a pu parvenir au sommet malgré tout ce qu’elle a entrepris, Gurib-Fakim a compris qu’il y a des obstacles à la fois sexistes, politiques, ethniques et économiques sur la route des femmes. Dans un cadre plus large, nous savons tous qu’il existe toujours des inégalités salariales entre hommes et femmes, même s’il y a eu des avancées, dont le récent prolongement du congé de maternité.
Cela pourrait être un moment de sursaut pour Maurice. Avec ses bagages académiques et son regard neuf, Madame la présidente peut nous emmener encore plus loin pour repousser nos craintes et nos limites. C’est pourquoi nous nous adressons directement à elle :
Le fait de ne pas être issue du sérail politique fait de vous une personne libre. Libre de dire. Et de nous convaincre qu’après vous n’importe lequel d’entre nous, de nos sœurs, de nos enfants, devrait pouvoir aspirer au Réduit – ou à tout autre poste de responsabilité, basé sur le seul mérite. De nous rappeler que quel que soit notre parti ou alliance politique, nous devrions tous être du parti de l’avenir. Sur le plan économique, il faut insister sans cesse sur le fait que comme pour tout écosystème, dans le monde des plantes en particulier, nous avons besoin les uns des autres ; que notre économie ne pourra croître qu’au prix de nos efforts communs. Sur le plan du mauricianisme, nous devrions tendre encore plus vers une intégration culturelle et une interdépendance intellectuelle. Racontez-nous, Madame, la fierté dans les yeux de votre père quand vous prêterez, dans les prochains jours, serment comme chef de l’État et dites-vous bien que tous vos efforts n’auront pas été vains. Veuillez agréer, Madame la présidente, nos respectueux hommages.
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Le remplacement de Kailash Purryag par Ameenah GuribFakim aura un impact immédiat sur les municipales. C’est du pain bénit pour le gouvernement Lepep qui a froissé, bien malgré lui d’ailleurs, une partie de l’électorat urbain dans le sillage de l’affaire Bramer-BAI. Il est regrettable que certains continuent à politiser ce scandale ou à y injecter une charge émotionnelle qui ne nous rend pas service. Souhaitons que le rapport de Moody’s, qui est le leader mondial dans les domaines de l’industrie financière (la notation de crédit, les outils d’analyse et de mesure du risque, la conformité réglementaire, entre autres), serve à dépolitiser la chute de l’empire BAI.
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L’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam a choisi cyniquement de répondre politiquement aux nombreux chefs d’accusation logés contre lui. Dans son rôle de martyr politique, il ne fait pas appel au bon sens, mais à l’émotion de tous ceux qui ne profitent plus du système. Plus on l’acculera, plus il sera content de soigner la forme en occultant carrément le fond des affaires. L’ancien PM doit se frotter les mains alors que les enquêtes sur Betamax et l’achat des Airbus progressent. Au Square Guy Rozemont, il laissera le soin à Purryag de mater Boolell. Dans l’opinion publique, il balancera, quand il le jugera utile, du n’importe quoi, genre je-suis-le-défenseur-des-p’tits-dimounes...
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