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C’est mathématique
Après un numéro d’acrobatie pseudo-mathématique, Paul Bérenger a conclu hier que le MMM est le grand vainqueur des municipales. Il claironne la première place pour son parti. Il en déduit qu’il peut dormir tranquille. Alors que beaucoup attendaient une formule de transition vers un leadership réformé du MMM, le leader s’est exclamé : «Je reste.» Pas de démission à l’horizon donc.
S’il avait utilisé une méthode de calcul plus simple, il aurait compris que la menace qui pèse sur son parti est sérieuse. Le MMM a recueilli 31,37 % des suffrages exprimés en comptabilisant les voix obtenues par 120 candidats. Le MSM a obtenu 27,37 % en alignant seulement 60 candidats. Le MMM n’est pas le premier parti. C’est mathématique.
Non seulement le MMM n’a remporté aucune mairie mais il n’a pu, non plus, faire élire un seul de ses candidats. Du reste, il n’a subi que des revers électoraux depuis 2003. Pour autant, le leader historique refuse d’admettre que sa place est davantage dans l’Histoire que dans l’arène politique.
Bérenger peut avoir recours aux tours de passe-passe qu’il veut pour confondre les électeurs, rien n’y fera. Le score de 120–0 est clair. Il peut arriver qu’un résultat électoral ne permette pas de désigner sans ambiguïté un vainqueur. Ce fut loin d’être le cas lundi dernier.
L’illusionniste qu’il incarnait hier a ensuite tenté d’imputer le résultat des municipales à Navin Ramgoolam, pourtant absent de la joute. La vérité, selon Paul Bérenger, c’est que s’il y a contre-performance de son parti, c’est Ramgoolam qui en porte la responsabilité. Là, même ses fans auront du mal à le trouver crédible.
Paul Bérenger explique que s’il reste, c’est que toutes les instances de son parti, à l’unanimité bien entendu, réclament son maintien. Mais s’il ne leur donne pas un choix raisonnable, ses collègues de parti vont l’exhorter à rester aux commandes. En revanche, imaginons que Paul Bérenger avait adoubé un successeur qui, mieux que d’autres, défend les valeurs authentiques du militantisme, les instances du parti auraient approuvé la transition.
Et Steeve Obeegadoo n’est pas le seul militant apte à remplacer avantageusement le leader fatigué.
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