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Mayday

Oublions un instant le «hedging», la concurrence féroce, les compagnies étrangères qui lui volent dans les plumes ou la fluctuation de la Bourse. Les experts, et ils sont nombreux, à se pencher sur le cas du bel oiseau national, finiront bien par trouver un plan de survie, un énième plan de restructuration pour lui redonner l’avant et l’envergure nécessaire. Espérons-le. Arrêtons-nous par contre sur l’incroyable, l’impensable même il y a encore quelques années : le service et l’accueil sur les avions d’Air Mauritius. Il ne se passe pas une semaine, pas un vol, sans que l’on enregistre des récriminations en tous genres sur le personnel navigant ou au sol. L’hospitalité mauricienne, en vol ou au sol, semble avoir été irrémédiablement rangée dans un tiroir fermé à double tour. Le «mayday» que lancent, depuis des mois, pour ne pas dire des années, dans les journaux ou sur les réseaux sociaux, les clients d’Air Mauritius ne semble pas émouvoir quiconque au Paille-En-Queue Court. Mais ça, c’était hier. Et la donne change à vitesse grand V. L’offre au départ ou en direction de Maurice n’a cessé d’augmenter ces dernières années et le service et le sens de l’hospitalité – qui masquaient bien d’autres manquements mais on s’en accommodait car le voyage était agréable –, on les retrouve aujourd’hui, et bien souvent meilleurs qu’à la grande époque d’Air Mauritius, sur une foultitude de compagnies aériennes. Le combat vers la rentabilité d’Air Mauritius ne passe pas uniquement par des équations économiques savantes. Cela passe aussi par l’attention offerte à ceux qui font vivre la compagnie : les clients. Mais c’est peut-être trop demandé à une compagnie imbue de sa position «nationale». En attendant le «crash» ?
jeanjoseph.permal@lexpress.mu
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