Présent dans le paysage médiatique depuis bientôt un quart de siècle, Business Magazine, l’hebdomadaire économique de l’île Maurice, s’est lancé il y a une année dans l’aventure régionale.

Business Magazine océan Indien, une publication du groupe La Sentinelle ayant vu le jour en juillet 2014, n’a pas la prétention de conquérir cette partie du monde mais vise tout simplement à se positionner comme une plateforme d’échanges pour les opérateurs économiques, de même que les décideurs politiques de la zone océan Indien car nous sommes de ceux qui croient fermement dans les potentialités de l’intégration régionale et, à ce titre, nous allons continuer à soutenir toutes les initiatives en ce sens. 

L’objectif est donc clairement défini : couvrir l’information économique dans la zone mais aussi, et surtout, offrir une perspective régionale à des voisins qui sont très souvent soumis à des problématiques communes sans pour autant en être conscients.

Pour son premier numéro, l’an dernier, Business Magazine océan Indien consacrait sa une à Madagascar, un pays qui avait retrouvé le chemin de la démocratie après cinq années de crise politique. Un événement majeur qui pourrait, à condition d’en assurer la pérennité, ouvrir une fenêtre d’opportunités pour toute la sous-région.

La multiplication des initiatives de la part des décideurs politiques des îles voisines témoigne justement de cette volonté d’encourager la Grande île à maintenir le cap de la stabilité malgré les foyers de tension. C’est d’ailleurs le seul choix possible.

Pour marquer le premier anniversaire de sa percée régionale, Business Magazine océan Indien a décidé de prendre la température économique des cinq îles de la zone : Maurice, Réunion, Madagascar, Seychelles et Comores. L’état des lieux effectué conjointement par nos équipes à Port-Louis, Saint-Denis et Antananarivo est très révélateur des défis qui guettent nos économies respectives sur plusieurs fronts.

Déjà, un constat s’impose : la crise n’a pas épargné les îles du bassin océan Indien. D’ailleurs, les effets se font toujours sentir sur les pays qui sont, pour la plupart, tributaires des marchés traditionnels non seulement très éloignés, mais n’arrivant également pas à se remettre du ralentissement global.

Cela dit, le manque de visibilité ne doit pas pour autant bloquer les initiatives destinées à remettre les économies de la zone sur une trajectoire de croissance durable. L’attente des îliens pour une amélioration de leur niveau de vie est justifiée. D’autant plus que les promesses n’ont pas manqué pendant les campagnes électorales.

Les gouvernements de la zone océan Indien ont donc du pain sur la planche pour créer une nouvelle dynamique dans la région. Dans la conjoncture économique actuelle, c’est le secteur du BTP qui se dresse comme un relais incontournable de croissance dans le moyen terme.

Il reste à créer un environnement favorable à l’investissement ou encore à assainir davantage le climat des affaires. Le rôle des responsables de l’action publique se révèle déterminant dans ce processus car il influencera de manière positive les perspectives de l’économie régionale. Sauront-ils être à la hauteur ?