Publicité

Traité de l’avenir

9 juillet 2015, 07:55

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Comme le protocole sucre, le traité fiscal signé avec l’Inde n’était pas éternel. À son tour il prend fin. Du moins dans sa version originale, datant de 1982. Des amendements fondamentaux ont été apportés au traité. Le document final sera rendu public aussitôt que le Conseil des ministres indien l’aura ratifié.

 

Mais, déjà, une grande fébrilité règne dans le secteur du Global Business. Car, même si on n’en connaît que les grandes lignes, deux visions nettement opposées s’affrontent sur le nouvel accord. D’un côté, il y a les opérateurs historiques qui tiennent à conserver les avantages acquis. De l’autre, un groupe plus jeune qui entend saisir les avenues désormais ouvertes.

 

Les déçus s’élèvent contre l’octroi à l’Inde des «taxing rights» sur les transactions financières entre nos deux pays. Ils arguent que cela réduit l’attrait de Maurice pour les investisseurs étrangers. Ils ont raison. Mais, accord ou pas, les étrangers voulant investir en Inde auraient déserté peu à peu Maurice pour se tourner vers les centres financiers que l’Inde a créés sur son propre territoire, dont le centre de Gujerat.

 

Le marché des capitaux existant (equity market) étant condamné à connaître une mort lente, il fallait se tourner vers une filière d’avenir. Selon des indications disponibles, le nouvel accord ouvre des opportunités sur un marché d’obligations (bond and debt market). Les activités du Global Business vont changer de nature. Mais les perspectives sont intéressantes. L’on évoque notamment l’arrivée à Maurice de banques indiennes qui permettront à des entreprises africaines d’accéder au marché des titres d’emprunt.

 

Il est vrai que Port-Louis a perdu les bénéfices d’un traité vieux de 33 ans. Mais ils n’étaient plus très nombreux ceux qui s’en prévalaient. Ainsi, les statistiques de la FSC montrent que pour les cinq premiers mois de l’année, 60 % des licences GBC1 ont été allouées à des opérateurs qui ont des activités en Afrique, contre 8 % en Inde.

 

Le traité fiscal avec l’Inde avait permis à l’offshore de faire un grand pas en avant. Le nouvel accord donnera l’occasion au Global Business mauricien de faire un grand bond en avant.