L’arrivée annoncée d’un nouvel hôtel, dans le sudest de Maurice, Le Chaland Resort Hotel, ne réjouit pas tous ceux, et ils n’ont pas nécessairement tort, qui pensent qu’il y a trop d’hôtels à Maurice. Mais il faudra se garder de faire un procès d’intention au groupe mauricien Currimjee Jeewanjee. Développement ne rime pas nécessairement avec destruction à tout va et ceux qui se sont penchés sérieusement sur ce que le groupe compte réaliser ne peuvent ne pas remarquer le soin qui a été pris pour que l’environnement de ce coin unique ne soit pas souillé. «Le groupe Currimjee Jeewanjee est un investisseur avec une vision à long terme qui croit en Maurice. C’est un développement durable de ses activités et non un rapide retour sur investissement que recherchent ses actionnaires», disait Dinesh Burrenchobay, le Managing Director de Currimjee Hospitality Management Ltd, et il n’y a aucune raison de ne pas le croire. Il n’est pas question pour autant de signer un blanc-seing au Groupe Currimjee Jeewanjee. Il faut rester attentif et veiller à ce que les nouveaux projets hôteliers apportent réellement ce qui est promis à la destination et aux Mauriciens et «deliver the goods» par rapport aux marchés visés (dans le cas présent un énorme gâteau de l’Asie et du Moyen-Orient sous l’ombrelle du Groupe Minor). Les organisations non gouvernementales qui défendent l’environnement sont aujourd’hui suffisamment affûtées et renseignées pour réagir au quart de tour et les Mauriciens sont devenus prompts à réagir pour défendre leurs intérêts. D’accord dont pour prendre Le Chaland, mais restons attentifs sur la destination finale.

jeanjoseph.permal@lexpress.mu