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Ouverture - L’hymne et le drapeau des Jeux… en vedette

5 août 2015, 09:45

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Ils étaient les vedettes des Jeux, mardi 4 août, lors de la troisième journée des compétitions, ici à l’île de la Réunion. Ils, ce sont, bien entendu, l’hymne et le drapeau des Jeux que les membres du Comité international des Jeux (CIJ) ont décidé de mettre en avant, depuis hier après-midi, à la place des hymnes et des drapeaux nationaux lors des différentes cérémonies protocolaires de remises de médailles. 

 

En prenant cette décision, le CIJ a voulu, pour ainsi dire, apaiser la tension qui règne ces derniers jours entre le pays hôte et les Comores.

 

Une tension qui n’a cessé de croître depuis l’histoire de visas non attribués à quarante-trois Comoriens depuis vendredi dernier. Puis, il y a eu l’incident diplomatique à l’issue du défilé des athlètes samedi (pour rappel : tous les athlètes comoriens ont quitté le stade parce que les sportifs de Mayotte ont défilé derrière le drapeau français). Et devant cet état de choses, le gouvernement comorien a tout de suite réagi en prenant la décision de retirer sa troupe des Jeux dès la première journée des compétitions, dimanche.

 

Les dirigeants des Comores maintiennent toujours que la Charte des Jeux n’a pas été respectée. Pour eux, il n’y a pas à sortir de là, le CIJ n’a pas tenu son engagement envers les Comores. «La garantie avait été pourtant donnée par le CIJ», avait dit dimanche le président du Comité olympique des Comores, Ibrahim Ben Ali. Il est, en effet, spécifié dans la Charte des Jeux : «En toute occasion et cérémonie nécessitant l'utilisation d'un drapeau, Mayotte utilisera celui des Jeux et n'arborera aucun symbole de l'Etat Français (hymne et drapeau).» Les Comores campent toujours sur cette position et insistent sur le fait que tout le monde doit respecter la Charte et rien que la Charte.

 

Et hier soir, au stade Paul-Julius-Bénard à Saint-Paul (où se déroulait l’athlétisme), la Charte n’a pas été respectée. Les médaillés de Mayotte ont bel et bien été vus derrière le drapeau français. Il est clair et net que 

le sport et la politique ne font pas bon ménage ici à l’île soeur.

 

Sommes-nous tout d’un coup devenus des apatrides ? Est-ce la seule solution trouvée par le CIJ pour calmer le jeu ? Pourquoi est-ce que nous ne respectons pas la Charte ? Pourquoi la France met-elle autant de pression, politiquement je veux dire, pour Mayotte ?

 

C’est dommage de constater une telle situation lors d’une manifestation sportive de cette envergure car les JIOI ont été créés dans le but, justement, d'instaurer l'amitié et la compréhension mutuelle entre les peuples des îles de l'océan Indien dans l'esprit de l'olympisme. D’ailleurs, toujours selon la Charte des Jeux, les JIOI devraient, au contraire, aider à contribuer à la coopération régionale par le développement du sport dans la région, notamment par l'organisation des Jeux avec la participation des sportifs des différentes îles membres, sans discrimination raciale, religieuse ou politique.

 

Mais dans les gradins, cette tension n’est pas palpable. C’est le sport qui prime. Ainsi depuis hier, lors de 

chaque remise de médailles, ce sont les spectateurs (composés principalement de sportifs et de dirigeants venus soutenir les leurs) qui, dans les gradins, entonnent l’hymne national du vainqueur. Et ils sont applaudis à chaque fois par les autres délégations. La grande famille sportive régionale s’est soudée derrière les chants des hymnes. Une belle image qui aidera sans doute à renforcer encore plus l’esprit sportif…