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Pile je gagne… face tu perds
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Pile je gagne… face tu perds
C’est aujourd’hui, jeudi 6 août, le grand jour pour les membres du Conseil International des Jeux (CIJ) qui se réuniront à l’hôtel Bellepierre à Saint-Denis pour décider du pays organisateur des prochains Jeux des îles de l’océan Indien en 2019.
Le choix devrait se faire entre les Comores et l’île Maurice, deux pays qui ont, officiellement, exprimé leur désir de tenir cette manifestation sportive d’envergure dans quatre ans. Un choix pas facile à faire pour le CIJ, surtout dans ce contexte difficile, ici à l’île de La Réunion, avec les divergences rencontrées avec les Comores depuis le coup d’envoi des Jeux samedi dernier.
Le CIJ a, ainsi, le devoir moral de bien peser le pour et le contre, avant de finaliser son choix sur le pays qui abritera la dixième édition des Jeux. Le CIJ devra, également, mettre de côté l’aspect et la tournure politique qu’ont pris les Jeux depuis ces derniers jours. Le CIJ ne doit, en aucun cas, occulter la gravité de la situation actuelle et, par la même occasion, ne pas respecter les principes même de la Charte des Jeux, ce qui pourrait l’empêtrer encore plus dans un bourbier infernal.
Le CIJ devra faire abstraction de toutes les ondes négatives qui pourraient l’influencer dans son choix final. Si les membres du CIJ arrivent à cadenasser tous ces paramètres, ils parviendront, alors, à prendre la bonne décision. Une décision juste et équitable.
Le premier choix serait simple. Des deux pays, c’est le dossier de candidature de l’île Maurice qui est le mieux préparé et solide. En effet, notre pays compte, déjà pas mal d’infrastructures sportives aux normes internationales. Elle a déjà prouvé dans le passé sa capacité d’accueil et sa mise en place organisationnelle. Elle bénéficie aussi du soutien total de son gouvernement qui n’hésitera, sans aucun doute, à casser sa tirelire pour investir davantage dans le sport et dans les Jeux. L’appui des sponsors pour un tel évènement sur notre sol est, du reste, garanti. Et puis, l’éventuel comité organisateur mauricien (COJI) aura quatre ans pour fignoler et finaliser le projet dans les moindres détails. Tous les ingrédients sont, donc, réunis pour que l’île Maurice obtienne l’organisation des Jeux de 2019.
Le deuxième choix ne serait, en revanche, pas si simple. Le CIJ pourrait effectivement donner les Jeux de 2019 aux Comores. Et la raison est évidente à mes yeux : éviter que la crise ne gagne en intensité car en refusant de donner l’organisation aux Comores, ces derniers pourraient décider de couper définitivement les ponts avec les autres îles participantes. Toutes les coopérations régionales avec les Comores seront, ainsi, en danger.
D’ailleurs, pas plus tard que mardi et dans un souci de ne pas attiser les tensions, le CIJ a pris la décision (controversée) de bannir l’hymne et le drapeau des Jeux lors des cérémonies protocolaires. Les membres de cette instance ont estimé que vu que Mayotte ne voulait pas rester sous la bannière du drapeau des Jeux, la seule solution était de bannir tous les drapeaux nationaux et seul le drapeau des Jeux allait être utilisé.
Pareil pour les hymnes nationaux remplacés par l’hymne des Jeux. Une décision diversement commentée par l’ensemble du mouvement sportif sur les sites sportifs et les réseaux sociaux. En réagissant ainsi, le CIJ pensait vraiment pouvoir faire un premier pas vers les Comores, qui estiment, elles, être trahies par ce Conseil International des Jeux.
Plus que quelques heures donc avant ce dénouement tant attendu. Alors, que faire ? Quelle décision le CIJ prendra-t-il aujourd’hui ? Allez…et si on le faisait à pile ou face messieurs du CIJ ? Pile je gagne… face tu perds ! Dans un tout autre ordre d’idées, nos représentants continuent de grappiller, tout doucement, des médailles d’or.
Dans la journée d’hier (mercredi 5 août), six sont tombées dans l’escarcelle des haltérophilies, trois en athlétisme, deux en judo et une autre en tennis de table. Un total de douze qui porte à trente-trois médailles d’or engrangées jusqu’ici pour la délégation mauricienne (soit à cinq médailles du total réalisé en 2011 aux Seychelles). Le Club Maurice est donc bien parti pour faire mieux qu’il y a quatre ans…
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