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Inspirer confiance

24 août 2015, 06:47

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Pour tonifier la croissance, il ne faut pas attendre que le miracle se produise. Il faut redonner confiance aux citoyens et les appeler à se retrousser les manches. Cette recette, le tandem SAJ/Vishnu Lutchmeenaraidoo l’a testée avec succès durant les années 80. Ce n’est que logique qu’ils aient recours à la même formule maintenant que tout est à rebâtir.

 

La clé du rebond économique, c’est la confiance. Le gouvernement aura beau fixer un cap économique ambitieux et élaborer des mesures vigoureuses, rien n’y fera si la population et les acteurs économiques n’ont pas confiance. Or, le ton persuasif et ferme du Premier ministre, ainsi que la façon convaincante dont il a prononcé son discours, samedi, est susceptible d’inspirer confiance.

 

Une interprétation hâtive de l’exercice peut conduire certains à en minimiser la portée, estimant que SAJ n’a fait que vendre du rêve. Oui, effectivement, annoncer la création de 100 000 emplois en cinq ans, prévoir une croissance annuelle de 5,5 % à partir de 2017 et promettre un PIB par tête d’habitant de $ 13 500 dans trois ans relèvent du domaine du rêve.

 

Mais, un rêve devient réalité lorsqu’il atteint une masse critique, aime à dire le ministre Vishnu Lutchmeenaraidoo. Un programme, dont le succès est incertain au début, devient réalisable dès qu’un grand nombre y croit. Tout est donc possible si les dirigeants politiques emportent d’abord une large adhésion.

 

Le rêve reste néanmoins un point de départ. Une transformation sociétale est un processus qui se fait par étapes. Dans ce cas, pour commencer, les fonctionnaires sont invités à devenir des facilitateurs du développement plutôt que des freins. De plus, plutôt que de cultiver la méfiance à l’encontre des détenteurs de capitaux, le gouvernement crée un «Joint Public-Private Steering Committee» sous la présidence du Premier ministre.

 

Le plus grand changement qui intervient est celui du partenariat décrit par SAJ : «I want my whole cabinet to team up with you, the private sector, the public service and the population at large…» En évoquant un travail d’équipe, SAJ prend le contre-pied de ceux qui professent que c’est le gouvernement seul qui décide.