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Tout ou presque est à refaire...
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Tout ou presque est à refaire...

Plus la peine de prendre des pincettes. Les prédictions de l’ancien directeur technique national (DTN), Jean-Claude Nagloo se sont confirmées au cours des derniers championnats d’Afrique de boxe du 18 au 23 août. «Il faudra tout reprendre à zéro», avait prédit le technicien dans une interview publiée dans «l’express» du jeudi 4 juin 2015. Et c’est ce qui devra être fait au plus vite si les amoureux du noble art souhaitent que la discipline retrouve son prestige au niveau continental et mondial.
Lors des derniers championnats d’Afrique au Maroc, l’équipe mauricienne a, effectivement, pris un sérieux camouflet. Après cinq jours de compétition, la récolte de médailles a été plutôt maigre. Avec cinq boxeurs en lice, une unique médaille de bronze est tombée dans l’escarcelle mauricienne. Le bilan est loin d’être fameux. Il est même inquiétant.
La dégringolade de la boxe mauricienne sur l’échiquier africain fait chanceler. Troisième derrière l’Algérie et le Cameroun en juin 2011 à Yaoundé, elle se partage, cette année, la dernière place du classement par pays avec les Seychelles et le Togo. Cette contre-performance vient ternir l’image très reluisante dont jouissait la boxe mauricienne depuis la médaille de bronze de Bruno Julie aux jeux Olympiques 2008. Pire encore, l’équipe nationale de boxe semble avoir perdu tous ses repères.
À qui la faute ? À cette question, plusieurs réponses pourraient être avancées. Manque de stages à l’étranger, manque de compétition de haut niveau ou mauvaise administration du comité exécutif présidé par Pascal Telvar, récemment désavoué par ses membres.
Et après le bilan peu flatteur des derniers championnats d’Afrique, il serait temps d’arrêter de se voiler la face. Le vide laissé par l’ancien DTN, Jean-Claude Nagloo, après le non-renouvellement de son contrat en 2013 n’a pas été comblé.
Nos boxeurs souffrent d’un manque d’ambition. Ils ont besoin d’un meilleur encadrement, pas seulement technique mais aussi personnel. Au cours des derniers mois, les pugilistes ont souffert de l’ambiance peu conviviale qui régnait au centre national de boxe. Il est vrai que la nomination de l’ancien boxeur, Indiren Ramsamy à la présidence de l’Association mauricienne de Boxe, a ravivé l’espoir d’être mieux considéré chez nos boxeurs.
Cependant la tâche d’Indiren Ramsamy s’annonce compliquée. L’ancien boxeur de 38 ans qui s’était reconverti en entraîneur, a tout à apprendre. Diriger une fédération n’est certainement pas une tâche facile. Pascal Telvar l’a, d’ailleurs, appris à ses dépens. Contrairement à son prédécesseur, Indiren Ramsamy privilégie le travail en équipe pour redresser la barre et remettre la fédération dans le droit chemin.
En toute humilité, il espère instaurer une nouvelle dynamique pour redonner vie à la boxe. Et au sein de ce nouveau groupe, il serait temps de trouver une place pour le médaillé de bronze olympique, Bruno Julie. Comme nos anciennes gloires,
Jean-Claude Nagloo, Richard Sunee et Josian Lebon, il mérite une place dans le staff technique national. Avec l’expérience qu’il a acquise, ses conseils vaudront certainement… de l’or. Qui plus est, qui pourrait mieux inspirer la nouvelle génération qu’un médaillé olympique ?
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