Publicité

Le bug Valayden

16 septembre 2015, 06:48

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Un bug est une anomalie pouvant provoquer le dysfonctionnement d’un programme. En informatique, comme en politique, il y a des imprévus qui peuvent survenir et affecter le bon déroulement d’un plan. Il en va ainsi de l’adhésion de Rama Valayden au PTr. Sa nouvelle affiliation politique est susceptible d’entraîner des conséquences majeures au parti de l’ancien Premier ministre.

 

Entre Valayden et le PTr, c’est un mariage de raison. Ce politicien adore défendre les causes perdues et il est dans son élément quand il défend un parti agonisant. Trop remuant, il ne peut rester dans l’ombre pendant longtemps. Il a besoin d’une plate-forme politique pour exister car les tribunaux ne lui suffisent pas comme espace.

 

De son côté, le PTr, à bout de souffle, cherche à faire renaître les quelques étincelles qui subsistent encore parmi son noyau dur. Le parti sait que le flamboyant Valayden possède les qualités pour rallumer la flamme éteinte. D’ailleurs, celui-ci évoque d’emblée, sa «capacité à faire monter la mayonnaise, à revigorer le PTr». Dans l’interview qu’il a donnée à l’express-dimanche, il dit sans fausse modestie : «Je vais structurer le PTr. Ce parti a un potentiel énorme mais il est complètement désorganisé. Mettre de l’ordre, ce sera mon job.» Le néotravailliste est déjà dans ses oeuvres.

 

Le bug s’est bien incrusté dans le programme. À partir de là, tout peut arriver. Notamment, la constitution d’un clan suffisamment fort qui peut, d’ici 2017, préparer les conditions pour destituer Navin Ramgoolam.

 

Il est significatif que le groupe qui est allé chez Valayden pour l’inviter à intégrer le parti était mené par AnilBachoo, celui qui est parfois présenté comme un aspirant leader du PTr. Il était accompagné de Satish Faugoo, Cader Sayed-Hossen et Dhiraj Khamajeet, entre autres. Il se pourrait que, sans le savoir, les protagonistes dressaient, à cette occasion, la scène finale qui est prévue pour 2017.

 

Dans deux ans, en effet, Ramgoolam devra remettre en jeu son leadership au cours d’un congrès du parti. Si tout se passe comme programmé, il sera reconduit à la tête du parti. Mais, face à la menace des bugs, aucun système n’est stable.