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Cibler les dépenses sociales
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Cibler les dépenses sociales
Tandis que les dirigeants demandent à la population laborieuse de redoubler d’efforts, les démagogues, eux, réclament chaque jour, au gré de leurs fantaisies, de nouvelles aides de l’État. Leur créativité a de quoi nous surprendre car leurs propositions sont de plus en plus farfelues.
La dernière sollicitation est venue du secrétaire de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (l’ACIM). Il ne demande rien de moins que le transport gratuit pour tous. Intervenant dans une émission diffusée sur Radio Plus, il justifie sa démarche extravagante en arguant que seuls 25% des usagers du transport en commun paient leur ticket.
La logique de Jayen Chellum ressemble au «raisonnement» des socialisants qui, en Grèce, ont entraîné la ruine d’un État autrefois prospère. Si cela peut le consoler, ajoutons que Chellum n’est pas un cas isolé. Le même cynisme est affiché par des responsables de plusieurs autres ONG.
Ce n’est pas la vocation des ONG d’inculquer une mentalité d’assistés et de faire croire que l’État bienfaiteur est une vache à lait inépuisable. Au contraire, il leur faut responsabiliser le citoyen, développer le goût d’entreprendre et promouvoir la notion d’entraide au niveau régional plutôt que créer l’espoir d’une manne de l’État.
En fait, les cadeaux que l’État dispense à tous indistinctement, riches comme pauvres, représentent un gaspillage de fonds publics. La seule formule durable qui permet de soulager efficacement la misère des nécessiteux est celle qui est basée sur des aides ciblées.
Plutôt que d’étendre la gratuité de tel ou tel service à toutes les catégories socioprofessionnelles, l’État devrait plutôt canaliser les aides pour qu’elles aillent vers ceux qui en ont le plus besoin.
Il est vrai que des dotations importantes sont prévues chaque année au budget des prestations sociales. Il faut reconnaître également que des sommes considérables sont dépensées en termes de subsides pour le gaz ménager et les denrées alimentaires. Mais ces efforts financiers de l’État n’ont pas empêché le fléau de la pauvreté de toucher de nouvelles franges de la société.
Les mécanismes à base universelle ne sont jamais efficaces. Contrairement à ce que propose Chellum, il faut recentrer les dépenses sociales et non les généraliser.
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