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Combat nécessaire

6 octobre 2015, 07:40

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Il y a des sujets trop graves pour être exploités à des fins partisanes. La pauvreté est un de ces thèmes. Il faut éviter de chercher à marquer des points, comme deux députés l’ont fait mardi dernier au Parlement, en réduisant la lutte contre la pauvreté à un objet de manipulation démagogique.

 

Il est vrai que le gouvernement a rompu avec les politiques sociales menées ces dernières années. Cette réorientation est justifiée par le fait que le taux de pauvreté ne cessait d’augmenter malgré les mesures adoptées dans le passé. Maintenant, pour donner une chance à la nouvelle politique, il faut un effort national, pas des chamailleries politiciennes.

 

Nous sommes dans une période où la réduction de la pauvreté est devenue un objectif absolu. Or, si les programmes précédents n’ont pas produit les résultats escomptés, il faut bien tenter d’autres moyens d’action. S’ils ne marchent pas non plus, l’opposition serait en droit de réclamer des corrections.

 

La critique des parlementaires MMM concerne essentiellement les nouveaux dispositifs du Corporate Social Responsibility (CSR). Ce programme vieux de six ans a été repensé. Désormais, ce n’est pas l’État qui décidera de la répartition des sommes prélevées à titre de CSR sur les bénéfices des compagnies privées. Celles-ci auront la liberté de canaliser leurs contributions vers des projets sociaux de leur choix.

 

La nouvelle mesure élimine les inconvénients causés par la bureaucratie. De plus, elle responsabilise les opérateurs privés. Cette liberté accordée aux compagnies est une marque de confiance. Si le secteur privé n’honore pas ses responsabilités, l’opposition aura raison d’insister pour un retour vers des règlements stricts afin de contrôler l’utilisation de l’argent du CSR.

 

Le gouvernement mise également sur le projet «Love Bridge» pour sortir des milliers de familles vulnérables de la pauvreté. Inspiré d’une expérience menée à Curepipe depuis des années, ce projet est basé sur le principe de «parrainage» des poches de pauvreté par des sociétés privées. Et, pour terminer, l’État mettra en oeuvre son Plan Marshall pour éradiquer l’extrême pauvreté.

 

Une stratégie à multiples facettes a été élaborée pour ce combat nécessaire. Les idéaux d’égalité et de fraternité devraient inciter chaque citoyen à soutenir cette action peu importe son engagement politique.