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MCB Focus - Compétitivité de Maurice: premier recul depuis 10 ans

21 octobre 2015, 00:01

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MCB Focus - Compétitivité de Maurice: premier recul depuis 10 ans

Dans le sillage de l’avis de la Banque mondiale (Doing Business 2015), le MCB Focus n° 62 nous fait aussi le point sur l’opinion du World Economic Forum et du World Economic Outlook de l’IMF pour octobre 2015 sur la compétitivité de Maurice.

 

Il est signalé, à cet effet, que même si Maurice reste le pays d’Afrique le plus compétitif, il est notoire que c’est la toute première fois en dix ans que le classement du pays recule, avec une chute de sept places, pour se placer au 46e rang mondial.

 

Des améliorations mineures dans quelques-uns des facteurs de base de la compétitivité nationale, par exemple la qualité des institutions (34e, +1 rang), des infrastructures (37e, +5 rangs) et l’enseignement supérieur (52e, +2 rangs) sont, en effet, plus que contrées par la productivité de la main-d’oeuvre (57e, -5 rangs) et le marché financier (34e, -8 rangs). Si l’on

peut spéculer que la BAI a été le révélateur de régulateurs (FSC et BoM) qui ne fonctionnaient pas comme il fallait (impactant le critère «marché financier»), il est, par contre, intuitivement, un peu plus difficile d’expliquer, sur les derniers douze mois, l’amélioration de notre score sur la qualité des institutions, des infrastructures ou de l’enseignement supérieur.

 

MCB Focus rappelle, à cet effet, que dans notre cheminement vers un PNB/tête supérieur, plus doit être fait pour libérer les facettes de la compétitivité liées à notre devenir de «knowledge-driven economy» et que cela implique nécessairement plus d’enseignement supérieur de meilleure qualité, une plus grande habilité à utiliser l’ICT et à mobiliser de nouvelles technologies (où nous sommes 65e mondiale et en repli régulier depuis une décennie…), une main-d’oeuvre mieux formée en adéquation avec les défis actuels et la demande du marché et, finalement, la capacité d’innover plutôt que de se conformer et de se contenter de la routine. Autrement dit, il faut que le pays sache «casser le moule».

 

Le tableau ci-dessus illustre notre position sur les 12 critères analysés. Notons nos meilleurs scores sur les critères de «santé et éducation  primaire» et l’«efficience des marchés non financiers ». A contrario, la taille du marché intérieur et notre incapacité à innover seraient nos deux handicaps majeurs pour la suite.

 

Le graphique, tiré du magazine MCB Focus, indique la place de Maurice par rapport aux «best» et «worst performers» dans chaque domaine.