Parmi les premiers groupes à considérer l’externalisation de ses services hors de Maurice : la MCB. Cela commence avec l’implantation de succursales régionales (Madagascar, Seychelles, Mozambique, Maldives) et est rapidement consolidé par une prise de participation dans la BFCOI, présente à La Réunion et à Paris. S’ensuivra une vague imposante sur les plans transactionnel et commercial, la MCB participant de plus en plus activement au financement d’opérations d’importations, notamment pétrolières et au financement transfrontalier. Conséquence ? Environ 50 % des revenus du groupe bancaire proviennent depuis peu de l’étranger. Dans le secteur bancaire et dans le sillage de la MCB, signalons l’initiative de la SBM qui implante des subsidiaires en Inde et à Madagascar, celle d’Afrasia, qui est active en Afrique du Sud et qui tente l’aventure (malheureuse) au Zimbabwe, et le groupe CIEL qui prend le contrôle de la BNI à Madagascar.

Parmi les dernières initiatives du plus grand groupe mauricien : MCB Consulting, incorporée en 2014 comme un développement logique de l’initiative dite «Bank of Banks» de la MCB qui, depuis presque une décade, invite des banques africaines à conclure des opérations bancaires de toutes sortes et à utiliser les services et les produits de la MCB. MCB Consulting s’appuie, effectivement, sur un constat bien simple : la MCB a un parcours réussi, qui peut être partagé, d’autant plus qu’elle peut affirmer aux banques qui la consultent qu’elle a une expérience toute fraîche pour résoudre les mêmes problèmes auxquels sont confrontés ses pairs en Afrique avec quelques années de retard (« We have been there, seen it, done it…») Le message est bienvenu d’autant que l’alternative pour ces institutions financières, c’est une très grande maison de consulting qui est, souvent, à la fois plus chère et moins adaptée, étant plus habituée à fournir des solutions à des méga-banques dans l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques et ailleurs.

MCB Consulting n’est certes pas la première à offrir des services conseils en Afrique sur le triptyque «People, Process, IT». On se souviendra nommément de l’initiative africaine de Jean Marc et Robin Harel, à travers De Chazal Du Mée, à l’époque, qui a été une véritable aventure de pionnier à ce niveau. Plus près de nous, Forges Tardieu, principalement sur les sucreries. Mais là où se distinguent les 63 employés de MCB Consulting, c’est qu’ils apportent l’expérience concrète et vécue de toutes les étapes réussies de la MCB ainsi que le meilleur des solutions internationales solidement implantées dans le quotidien de la plus grande banque locale. C’est ainsi que MCB Consulting est, entre autres, dûment accréditée par Temenos (une des grandes références mondiales de «core banking systems»), GIEOM (e-learning et process mapping), Exus (gestion de risques crédit) ou Cassiopae (software de gestion financière) qui ambitionnent tous, concurremment, d’améliorer l’efficience d’une opération bancaire.

MCB Consulting n’en est qu’à ses premières armes, mais après seulement 16 mois, elle affiche des résultats qui sont déjà non négligeables : 20 pays déjà visités, 25 contrats déjà conclus sur 13 pays dont le Ghana, le Kenya, le Botswana, le Malawi, le Congo et, au-delà du continent africain, Trinidad et Tobago et la Palestine ! Une jolie brochette de réussites que Jean Michel Felix, CEO de MCB Consulting décrit comme suit : «Nous sommes bien reçus sur le marché grâce à notre expérience vécue des tranchées, ancrée sur des méthodologies éprouvées et pratiquées par nous-mêmes. C’est ce qui fait la différence!» Ce qui est illustré, pour exemple, par les fleurons que sont, jusqu’ici, l’implémentation d’un nouveau «core banking system» au Ghana ou la formation de tous les cadres d’une nouvelle banque au Congo…