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Freiner les accidents
Ce début d’année a été meurtrier. En l’espace de quelques jours, trois personnes ont perdu la vie à la suite d’accidents de la route. C’est un signal qui est adressé aux usagers et aux autorités à la fois. Le défi est plus grave qu’on ne le pensait.
Deux des victimes sont des policiers à la retraite. Dans les deux cas, il s’agit de piétons qui ont été renversés par des véhicules conduits par de jeunes chauffeurs en état d’ivresse. Le jour du Nouvel an, tôt durant la matinée, c’est un jeune sportif qui a succombé à ses blessures. Quelques heures plus tôt, la voiture qu’il conduisait a dérapé dans des circonstances qui restent à être élucidées.
Il reviendra aux enquêteurs d’identifier les causes exactes de ces accidents. Toutefois, on peut avancer deux facteurs principaux pour expliquer, de manière générale, la tendance macabre de la mortalité routière enregistrée ces temps derniers.
D’abord, on assiste à un relâchement des automobilistes sur les routes. Beaucoup ne craignent plus de conduire avec un taux d’alcoolémie supérieur à la limite autorisée. En outre, il y a un manque flagrant de civisme, le non respect du code de la route et de la priorité en particulier, les dépassements qui se font sur les lignes continues, les manoeuvres des chauffards impatients qui cherchent à sauter les files d’attente, etc. Ce sont autant de comportements inappropriés qui deviennent pourtant courants.
Ensuite, il y a l’inefficacité des mesuresde lutte contre l’insécurité routière. Le commissaire de police, Mario Nobin, les départements concernés et le ministre de tutelle, Nando Bodha, ont montré beaucoup de bonne volonté pour mettre en oeuvre de nouvelles mesures mais les résultats ne sont guère probants. Il faut les revoir.
Le problème est complexe. Il n’y a pas de solutions magiques. Le public, exaspéré, demandera au gouvernement de durcir les mesures répressives, d’abaisser la limitation de vitesse ou d’installer davantage de radars. Les spécialistes répondront que ces mesures n’ont jamais produit beaucoup d’effets.
Le seul point sur lequel tous s’entendent, c’est qu’il y a urgence à enrayer la hausse de la mortalité sur nos routes. C’est le combat de tous.
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