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ZZ, le retour du maestro
Non, pour tous ceux qui ont aimé Zinedine Zidane, ce n’était pas possible de lui dire adieu sur cette horrible sortie de piste à la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Le fameux coup de boule de Zizou sur Materazzi sonnait non seulement le glas des espoirs tricolores en finale face à l’Italie (défaite aux tirs au but) mais marquait aussi la fin d’un âge d’or pour l’équipe de France, championne du monde 1998 et d’Europe en 2000.
10 ans après une expulsion nébuleuse et une sortie de piste dans un couloir ténébreux, la légende du football revient aujourd’hui en pleine lumière. Par la grande porte. Aux commandes de la Maison Blanche. Rien que ça ! Pour redorer le blason du maillot blanc immaculé, comme pour étancher une soif de rédemption personnelle.
Une revanche sur le destin qui lui a joué ce sale tour en 2006 ? C’est tout ce qu’on lui souhaite, bien sûr. Mais le pari est quand même extrêmement osé. Juste après sa fin de carrière, Zidane le joueur introverti c’était reconverti en consultant sur Canal+ mais ne nous a jamais semblé très à l’aise au micro.
Hier, pour sa conférence de presse, suivie dans le monde entier, il a bien réussi l’exercice, promettant une touche plus offensive au Real - ce qui ira évidemment droit au cœur des socios. Mais est-il vraiment prêt pour un si gros challenge, qui a eu raison des plus grands tacticiens de la planète ? Et si Florentino Perez c’était planté dans ce casting bling bling ? Après tout, Zizou est son 11e entraîneur en… 12 ans !
Selon son ancien coéquipier, Lilian Thuram, l’image publique de Zidane est faussée et l’ancien n°10 des Bleus est un véritable leader charismatique, écouté et respecté des joueurs. Le mano à mano avec le FC Barcelone de Luis Enrique prend soudain une toute autre dimension, d’autant que le dernier Clasico avait vu le MSN ridiculiser les Merengues 4-0…
La chance de ZZ c’est que le calendrier du Real lui semble favorable à commencer par son premier match sur le banc des Merengues ce samedi contre le Deportivo La Corogne et que la première difficulté n’arrivera que le 17 février, en 8es de finale de la Ligue des champions, face à l’AS Roma.
Zizou aura donc le temps d’imposer sa patte au club. Car ce sont surtout les résultats et le style qui intéressent le grand public. Zinedine Zidane pèse très lourd dans l’histoire du football et du Real Madrid. Les dirigeants du club frappent fort mais placent aussi la barre très haut pour l’intéressé.
Sur le net, une blague circule à l’effet que le Real souhaiterait aligner 11 Ballons d’or sur le terrain, 1 sur le banc de touche et 80 000 en tribune ! Mais disons qu’une troisième place dans la Liga et une demi-finale en Ligue des champions devraient être suffisants pour qu’il continue au Real la saison prochaine.
Le mieux qu’il puisse faire serait d’égaler Pep Guardiola, intronisé dans des conditions quasi similaires au FC Barcelone et qui a tout gagné en révolutionnant le jeu catalan. Mais Zizou a aussi un truc en plus : il a quatre fils, qui évoluent tous dans les équipes de jeunes du Real Madrid. Les rêveurs voient déjà s’installer une dynastie ZZ à la Maison Blanche.
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