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Arsenal glorieux loser

1 mars 2016, 06:38

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Arsenal glorieux loser

Que c’est dur d’être fan d’Arsenal ! Espoirs brisés, rêves inaccessibles, frustrations intempestives. L’impression que les saisons se suivent et se ressemblent est palpable. Consternante. Le cuisant échec contre Manchester United dimanche dernier à Old Trafford vient confirmer un triste état de fait : Arsenal flanche toujours dans les grandes occasions.

Chaque saison, les Gunners entament le championnat tambour battant, jouent comme des premiers de la classe (allant jusqu’à taper un Bayern ou un Barcelone en phase de poule), sont candidats à la plus haute marche du podium, améliorent leur record de qualification en Champions League…

Et puis, et puis, le bug de février arrive et patatras, les rouge et blanc se reprennent les pieds dans le tapis ! Arsène Wenger ressort son violon et trouve des excuses bidons pour protéger ses jeunes poulains. Les rêves d’un sacre européen sont tués dans l’oeuf dès qu’on arrive aux fameux matches couperets et les ratés en championnat se multiplient.

Selon une stat qui fait mal : depuis 2006, Arsenal possède une moyenne de 51 points après 27 journées et n’en compte que 50 cette saison, preuve que la situation ne s’est guère améliorée depuis une décennie.

Avec un «match amical» à Barcelone dans 15 jours, synonyme de cérémonie d’adieux à la C1, et la possibilité de rattraper Leicester et Tottenham qui diminue en championnat, les Gunners vont-ils se contenter à nouveau de la FA Cup ? Où est passé l’Arsenal d’octobre dernier, qui marchait sur Manchester Utd 3-0 par vagues d’attaques surpersoniques (2 buts en 7 minutes, et un 3e au bout de 20 minutes) ? Lorsque Mesut Ozil et Alexis Sanchez marchaient sur l’eau et que beaucoup voyaient déjà cette équipe-là championne…

Mais aujourd’hui, quelques belles opportunités vendangées plus tard, les supporters n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Le coeur serré, comme d’habitude. Dimanche, ce sont des gamins de l’académie de United qui leur ont fait la leçon, contre toute attente.

C’est Marcus Rashford, la nouvelle pépite d’Old Trafford, qui a enfoncé les clous dans le cercueil de «loser» de la bande à Wenger, comme un clin d’oeil à la fameuse tirade de Patrice Evra qui traita un jour les Gunners de gamins...

Quelques jours plus tôt, ces mêmes joueurs tenaient pourtant en respect le mythique FC Barcelone, 70 minutes durant. Sans le génie de Messi et du MSN, Arsenal aurait même pu y croire encore un peu au retour, qui sait. Lui, cet indécrottable romantique, toujours si près du bonheur, mais si loin à la fois.

En vrac, on peut questionner l’absence de leadership dans cette équipe et son incapacité à tenir à la pression. Ou alors était-ce un jour sans face aux hommes de Van Gaal ? Un simple accident ? Il y a intérêt avant Swansea demain et Tottenham dimanche ! Deux matches qui pèseront lourd dans la balance.

Voilà, on en est là. Arsenal, l’habituel perdant magnifique, est à quelques épisodes d’une nouvelle histoire qui finit mal à l’Emirates, à moins de vite remettre de l’ordre dans sa tête pour reprendre son destin en main. «Good luck» Arsène !