On note depuis quelque temps de plus en plus de messages d’arnaqueurs qui en veulent à votre argent. Soyez vigilants ! L’approche est invariablement la même. Celui qui vous envoie un e-mail ou un SMS est connu de vous. Le pont de confiance est jeté. Parfois, l’arnaqueur a votre adresse parce qu’il a pu pénétrer votre carnet d’adresses sur votre téléphone ou votre iPad.

Parfois, c’est encore plus simple : quand on s’attaque à une compagnie, il suffit d’aller sur le site Web de celle-ci! On y trouve souvent le titre et les responsabilités de toutes les personnes qui comptent. Parfois, on rend même publiques les adresses e-mail appropriées.

Le message lui-même demande de l’argent évidemment, et, surtout, est écrit sous le couvert du «secret» et de la «discrétion». Le récipiendaire, on l’espère, ne parlera à personne et fera la part belle à l’émotion plutôt qu’à la raison. Un message du genre reçu personnellement, il y a dix jours, d’un ami médecin qui disait, par exemple, qu’il était soi-disant parti pour une mission discrète, qu’il m’en parlerait à son retour, mais qu’il était là, coincé, et qu’il avait besoin de 30 000 euros pour le dépanner. Plus la somme est importante, plus il faut faire attention. On ajoutait de ne pas essayer de lui téléphoner parce que le contact était impossible là où il était.

L’arnaqueur espère ainsi éviter une des méthodes clés pour contrer cette tentative de fraude : le «call back» qui consiste simplement à téléphoner au donneur d’ordre et de NE PAS SUIVRE les instructions reçues par e-mail ou SMS, tant que celui-ci ne confirme pas verbalement ou, mieux encore, par Skype.

Vous voilà prévenus : ne transférez pas d’argent sauf si vous avez pu confirmer.

Conseil final : si les arnaques connues provenaient jusqu’ici du Nigeria, les dernières viennent d’Europe et mon message s’est mystérieusement effacé de ma boîte à lettres après quelques heures…