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Modèle rénové
Le Premier ministre a fait appel à la créativité des acteurs de l’économie pour stimuler la croissance. Le pays ne doit pas miser sur le développement immobilier uniquement, a-t-il prévenu. Il a exhorté les opérateurs privés à imaginer des secteurs d’activité totalement nouveaux.
Pour l’heure, c’est l’industrie des services financiers qui s’est le plus engagée dans la voie de l’innovation. Pour bien marquer ce tournant vers l’avenir, Maurice accueillera dans une quinzaine de jours un Congrès international qui se tiendra en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. À cette occasion, le prix Nobel de la paix Mohamed El Baradei prononcera le discours inaugural.
Cette conférence de grande envergure s’ouvre le 8 mai. Il est d’abord un événement académique qui réunira des experts mondiaux dans le domaine. Les participants se pencheront sur la législation de l’arbitrage international et sa mise en pratique.
Cet événement donnera un boost au centre international d’arbitrage commercial en gestation depuis quelques années à Maurice. Quelle est la nature exacte de son activité ? Un tel centre règle des différends d’ordre commercial entre des sociétés étrangères ou locales par une méthode souple, rapide et efficace.
Maurice veut se positionner comme un centre d’excellence pour l’arbitrage international en Afrique. La société qui gère le centre, le Mauritius International Arbitration Centre Limited (MIAC), s’est assurée de sa crédibilité en s’associant à un partenaire prestigieux, la London Court of International Arbitration (LCIA).
En vérité, le pays ne manque pas d’atouts pour justifier ses ambitions. Outre les facteurs traditionnels – un système juridique combinant le droit anglais et le droit civil français, la stabilité démocratique et le bilinguisme anglais/français – Maurice se dotera bientôt d’un International Convention Centre situé dans la nouvelle ville, Heritage City.
Le centre MIAC-LCIA qui sera le premier centre régional de la Cour permanente d’arbitrage à l’extérieur de La Haye, devrait entraîner la création d’un grand nombre d’emplois directs. Accessoirement, le Global Business mauricien en profitera. Les compagnies offshore détenant une licence GBL1 seront autorisées à inclure dans leurs statuts le recours à l’arbitrage mauricien en cas de désaccords commerciaux. Ainsi, ces sociétés peuvent mieux satisfaire les exigences de «substance», c’est-à-dire d’activités réelles dans les pays où elles sont domiciliées.
L’expansion à venir dans le secteur des services financiers répond à la demande du Premier ministre et ministre des Finances de changer de cap. Cette industrie générera une plus forte valeur ajoutée et devrait pouvoir créer de la richesse nationale de manière durable, contrairement à la construction de villas pour des riches étrangers.
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