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JM, the Devil inside
JM. Deux initiales qui font trembler. Et qui sont même une marque déposée. Manchester United est désormais très bien placé pour le savoir (malin le Roman Abramovich sur ce coup là quand même !) Sept mois après la nomination tapageuse et rock and roll de Jurgen Klopp à Liverpool, les Red Devils ripostent avec une salve du même calibre. Jose Mourinho arrive.
JM c’était l’antithèse de Manchester United. Le mec qui élimine le grand Manchester United avec les va nus pieds du FC Porto et qui tape un tour d’honneur en saluant la foule devant un Old Trafford interloqué et dégoûté !
JM c’est celui qui a réussi à faire déjouer le mythe Sir Alex Ferguson. Celui qui a offert à Chelsea son premier titre depuis 1955 et a fini d’en faire une grosse pointure européenne (œuvre parachevée avec l’équipe de JM précisons le, un peu plus tard par Roberto Di Matteo, qui remporta la Ligue des champions). Sur le plan tactique, SAF a souffert face à lui, sans parler d’Arsène Wenger…
JM c’est le chercheur d’embrouille. Celui qui manie à merveille la comedia del arte. Qui vient en conférence de presse avec un message précis à faire passer et qui ne reculera devant rien pour y parvenir, quitte à descendre en public des journalistes. Avec lui, c’est le show permanent. La provoc’ continuelle. La saison dernière, il a même réussi à faire sortir de ses gonds l’élégant Wenger.
JM, c’est tout ce que déteste l’establishment old school de Manchester United. Si Ferguson le visionnaire voulait qu’il soit un jour son héritier, Sir Bobby Charlton craignait que sa méthode soit incompatible avec les eus et coutumes mancuniens.
JM est incompatible avec le jeu d’attaque flamboyant qui a fait la réputation de United pour Eric the King. D’autres ont peur qu’il relègue au second plan toutes les jeunes perles qui viennent d’éclore au club. Qu’il pourrisse l’ambiance et fasse imploser le vestiaire, comme dans tous ses derniers clubs ou il est passé…
JM c’est aussi et surtout l’esprit de la victoire. Une marque qui gagne, partout où il est passé (même si les années suivantes foirent invariablement). Le hic c’est que son moto c’est ‘la gagne à tout prix’. Pour l’entraîneur portugais, la fin justifie les moyens. S’il faut mettre Samuel Eto’o arrière gauche à l’Inter juste pour enquiquiner le Barça et soulever la Coupe aux grandes oreilles, il n’hésitera pas une seconde. S’il gagne tous les matches 1-0 avec zéro spectacle et même s’il est conspué par le public, il sera le plus heureux.
JM est aujourd’hui une bouée de sauvetage pour Manchester United. Le plus grand club de la Premier League a suffisamment perdu de temps comme ça. Après la daube Moyes et le fromage avarié Van Gaal, il faut impérativement réintégrer le wagon des supers clubs d’Europe (Barça-Real-Bayern) trois ans après les larmoyants adieux à SAF.
JM a été détesté à mort, beaucoup de supporters de Man Utd n’ont pas la mémoire courte. La preuve qu’il ne fallait jamais dire jamais aujourd’hui ! Now, the Devil is inside. Mettons le sentimentalisme de côté et laissons travailler l’artiste…
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