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MK amorce son décollage

14 juin 2016, 07:12

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Le redressement de la compagnie d’aviation nationale, annoncé hier, est une éclaircie dans un ciel assombri par de mauvaises nouvelles économiques. Air Mauritius a donc quitté la zone de turbulences pour s’envoler vers des cieux plus cléments. Sous la direction de Megh Pillay, dont les actions ne commenceront à se faire sentir qu’à partir du prochain bilan annuel, MK peut espérer prendre encore de l’altitude.

Le bilan financier présenté hier couvre la période avril 2015 - mars 2016. La société a annoncé des bénéfices de Rs 675 millions contre des pertes de Rs 945 million durant l’exercice précédent.

Certes, la dégringolade des prix pétroliers a largement contribué à cette performance, mais ce facteur a profité à l’ensemble des compagnies d’aviation à travers le monde. Or, le profit moyen par passager réalisé par Air Mauritius est supérieur à la moyenne internationale. Ce qui indique que MK ne souffre plus de la comparaison avec les autres. S’appuyant sur ces bonnes bases, les nouveaux pilotes de la compagnie ont toutes les chances de réussir un décollage en douceur.

D’autant plus qu’il y a des mesures envisagées depuis quelque temps déjà et qui devraient être appliquées bientôt. Sur le marché chinois, par exemple, la fréquence vers Guangzhou sera augmentée pour répondre à une demande croissante. Des accords sont négociés avec des compagnies étrangères, dont Air Mad, pour optimiser les vols sur la région. Un nouvel aéroport, Schiphol, qui se trouve à Amsterdam, servira de «hub» aérien en Europe pour la compagnie nationale. Sans compter la nouvelle politique qui sera adoptée par rapport au «hedging», un poste qui, à lui seul, a coûté presque Rs 1 milliard à Air Mauritius au cours de l’année dernière.

Pour autant, il y aura des défis à relever. L’obstacle le plus difficile à surmonter concerne la concurrence jugée déloyale des compagnies telles qu’Emirates et Turkish Airlines. Dans les deux cas, il existe des indications qu’elles ne respectent pas les termes de l’accord conclu avec les autorités mauriciennes et puisent leur clientèle essentiellement dans les marchés traditionnels de MK. Celle-ci va également subir les contrecoups de l’arrivée des transporteurs low-cost comme Air Asia X. Sans compter le temps que mettra la compagnie à récolter les dividendes de son investissement sur la connexion avec Maputo.

Lors de son dernier passage à Air Mauritius, Megh Pillay a aidé à porter la compagnie vers de nouveaux sommets en réalisant des bénéfices records. Dans un an, serons- nous en mesure de dire que MK est une compagnie qui plane?