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Pravind Jugnauth: un bon leader?

9 août 2016, 07:10

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Trêve de non-dits. Place au vrai leadership !

Maintenant que son Budget 2016/2017 a été présenté, que, grâce à lui, l’économie a été remise au cœur des débats citoyens – avec une croissance ramenée à un taux plus réaliste de  4,1 % au lieu des prédictions quasi astrologiques de son prédécesseur aux Finances –, que le projet Heritage City a été enterré et que l’hyperactif Roshi Bhadain a été maîtrisé, le pays attend une accalmie et, surtout, de voir les qualités de leadership dont Pravind Jugnauth peut faire preuve. Sera-t-il un leader autoritaire, manipulateur ou attrayant, ou d’un autre genre ?

Par exemple, dans le conflit entre son conseiller Sanspeur versus le ministre MSM, quel est le fond de sa pensée véritable ? Jusqu’ici il a été évasif, ou économe en soutien pour Sanspeur.

Plusieurs manuels sur les caractéristiques d’un bon leader avancent que celui-ci se doit de pouvoir fonctionner à la fois sur le plan tactique et stratégique afin de pouvoir mener son équipe vers les buts précis et recherchés. Puisque ses efforts ne sont pas dirigés à la simple concrétisation d’avantages personnels ou dans un but de contrôle de son parti ou de son avenir politique, un bon leader s’assure que les choses bougent – dans la bonne direction, non pas au petit bonheur, non pas n’importe comment !

À cet égard, les aptitudes de communication sont souvent considérées par la plupart des experts comme la plus importante des qualités d’un leader. De bonnes aptitudes de communication font du leader en question un meilleur négociateur pouvant, ainsi, assurer une meilleure gestion et résolution des conflits et des ressources à sa disposition.

Pour revenir aux crises internes au gouvernement Lepep, on ne sait toujours pas qui a «leaked», dans la presse, les documents Euroloan qui ont «coûté cher» à Vishnu Lutchmeenaraidoo, tout comme on ne sait pas qui a circulé, au sein des salles de rédaction, le rapport attribué à Gérard Sanspeur qui a coulé Heritage City. Il n’y a apparemment aucune tentative d’aller au fond de ces méthodes de délation au sein du gouvernement, alors qu’au CEB on a suspendu ceux soupçonnés de fuite d’informations. Le public ne comprend pas pourquoi ici on cautionne et là-bas on punit...

Expliquer clairement une situation quelconque et justifier la décision prise ne rend pas seulement le public en général, et les investisseurs en particulier, plus à l’aise avec le leadership politique, mais permet aussi d’accorder plus de crédibilité au leader. Ici celui du MSM. À qui on prête un avenir de plus en plus important. Légitimement.