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Sans scrupules !

3 septembre 2016, 08:35

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Sans scrupules !

Buteur hier du Paris Saint Germain, en 8es de finale de la Ligue des champions, David Luiz célébrait avec force son but qui éliminait Chelsea et ruinait du même coup la fin de saison du club londonien. A ce moment, sa joie ne témoignait aucun respect pour son ancien club…     En face, il n’y avait pas de mot pour décrire la haine des supporters des Bleus à son égard, et l’euphorie du kop parisien pour le Portugais.

Aujourd’hui, comme par magie, le revoilà qui retourne sa veste et qui fait le contraire. Mercredi soir, à quelques heures de la fermeture du mercato, il a envoyé un gros ‘like’ à Stamford Bridge et a changé son statut Facebook... On aura beau me dire que c’est le football moderne et que c’est ‘normal’. Il n’empêche que c’est bizarre. Ca sonne faux. Les supporters de Chelsea sont eux-mêmes plutôt choqués… Même si un David Luiz dans une équipe c’est quand même pas mal on ne va pas se mentir !

Autres clubs, autre histoire. Courtisé par le Real Madrid, impérial avec la Juventus Turin et l’équipe de France, Paul Pogba disait à qui voulait l’entendre qu’il avait jeté dans la rue par Manchester United et qu’il n’y remettrait plus les pieds. Quelques mois plus tard, celui qui était parti ‘gratuit’ des Red Devils y revient pourtant en grande pompes et avec la Marseillaise à fond la caisse (même s’il a perdu la finale de l’Euro contre le Portugal…) pour constituer la nouvelle Dream Team mancunienne. Au risque d’être traité de ‘hater’ par certains d’entre vous, qui diront : ‘c’est normal c’est le football moderne qui veut ça’, une fois encore ça sonne bizarre. Le football est sans scrupules, à l’image des deux transactions citées dans ce mercato 2016.

Enfin, tant mieux pour Manchester United et Chelsea. Ils y trouvent leur compte et c’est tant mieux pour eux ! Mais quid du public ? Qui achète des maillots floqués aux noms des joueurs. Qui supporte son équipe, encourage ses joueurs, célèbrent les victoires ou pleure avec ses joueurs quand il est dans le camp des perdants. Il n’a plus de repères. C’est un pigeon qu’on plume chaque saison (tiens… j’avais déjà écrit ça l’année dernière !) Il doit avaler toutes les couleurs sans broncher, pendant que les agents continuent à faire danser leurs joueurs-marionnettes dans un spectacle sordide.

Le Franck Lampard adulé hier à Chelsea, se retrouve la saison suivante à City. Le Cesc Fabregas qui a fait les beaux jours d’Arsenal, devient plus tard son bourreau pour le compte du rival de Stamford Bridge. Le Robin van Persie qui faisait retentir le canon d’Arenal pendant tant d’années, choisit d’aller offrir son 20e sacre à l’ennemi Manchester United, obtenant ironiquement la plus belle trace de son palmarès personnel chez Devils alors qu’il avait tant mouillé le maillot chez les Gunners. Idem pour Michael Owen, accusé d’avoir trahi Liverpool pour MU. 

A l’exception de Franckie Lampard, tous ces joueurs cités sont aujourd’hui détestés par les fans qui les idolâtraient hier. Logique. N’est pas Paolo Maldini qui veut. Ou plutôt qui peut. Car très peu peuvent rester au niveau qui était le sien passé la trentaine. Et les intérêts mercantiles sont aujourd’hui trop forts et dictent la politique des clubs. ‘Money talks’ comme dirait l’autre ! Même un Steven Gerrard a dû ‘walk alone’ et se résoudre à ne pas pouvoir terminer la route qu’il avait tracée…