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Prophylaxie

Mieux vaut prévenir que guérir, nous dit le proverbe. C’est ce que la médecine désigne sous le terme prophylaxie, soit le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une maladie. Il ne se limite pas aux procédés médicamenteux. Il s’étend aux campagnes de prévention et aux bonnes pratiques adaptées afin qu’à la prise de conscience d’un risque corresponde une réponse médicale ou sanitaire.
Sur le plan sportif, elle trouve son corollaire en la préparation physique qui fait partie intégrante de la préparation sportive et dont l’objectif majeur est de limiter les blessures. La préparation physique fait le lien entre l’espace méthodologique nécessaire et l’approche spécifique de l’entraînement. Ses registres d’intervention dans la dimension technico-tactique d’une discipline contribuent au développement de la capacité de performance du sportif avec un passage obligé par les moyens physiques nécessaires pour atteindre l’objectif final.
La préparation physique ne peut plus se limiter au domaine foncier généralisé. Elle se doit de s’adapter aux spécificités d’une épreuve sportive. Comment ? En s’assurant que les conditions de réalisation de la tâche sportive soient remplies dans les aspects psychomoteurs impliqués dans les apprentissages techniques, les moyens fonctionnels liés à leur amélioration et les dimensions énergétiques de l’épreuve. L’adéquation des contenus d’entraînement avec les exigences et contraintes de la discipline.
Si les sportifs de haut niveau, amateurs, semi-professionnels et professionnels, se doivent d’être conscients des exigences de leur épreuve et d’élaborer avec leur staff technique le contenu de leur système d’entraînement, monsieur-tout-le-monde n’est pas dispensé d’un minimum de précautions à prendre au chapitre de cette même prophylaxie.
Il n’est pas censé ignorer que l’oxygène est au coeur des processus vitaux et que son premier rôle est de donner de l’énergie à l’organisme. En présence d’oxygène, une molécule de glucose peut donner 36 unités d’énergie mais sans oxygène, elle n’en produira que 2. Il n’est pas censé ignorer non plus que nous avons besoin de 1 300 à 1 500 kcal par jour pour couvrir nos dépenses de base, avec une légère augmentation en cas de grossesse ou en période de croissance. Les besoins énergétiques devraient augmenter en fonction de l’activité et non de la gourmandise afin que soit respecté l’équilibre perpétuel entre apports et dépenses de l’organisme. Autrement, c’est le stockage de l’énergie sous forme de graisse et le début d’une obésité progressive avec sa kyrielle de complications dans la salle d’attente des excès.
Que faut-il penser maintenant de ceux qui ont choisi tous ces excès et d’autres encore et qui découvriront trop tard que les «épidémies industrielles» liées à la consommation d’alcool, de tabac, de cannabis ou d’autres drogues sont aujourd’hui plus nombreuses que les épidémies infectieuses? Qu’un peu de prophylaxie ne ferait de mal à personne. Mieux vaut encore une fois prévenir que guérir puisque outre les drames personnels et familiaux auxquels conduisent tous ces excès, ils coûtent cher à la société. Le monde meilleur que nous appelons de tous nos voeux passe aussi par une bonne hygiène de vie.
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