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Ces talents-là...
C’est un chant rituel qui a perdu son sens. Quand ils sont dans l’opposition, les partis politiques, comme le MMM et le PTr, réclament des élections anticipées à chaque occasion ou dans chaque micro qui se présente devant eux. Dimanche dernier, le leader rouge l’a vociféré à Triolet. Aujourd’hui, le leader mauve le dira à nouveau, lors de son congrès-anniversaire à Réduit. C’est peut-être un style, une tactique, un moyen de montrer son profond désaccord avec le gouvernement, mais à force de répéter la même chose, de crier au loup à chaque fois, de tels discours deviennent insignifiants et ne galvanisent plus les masses.
Pour démontrer que la question des alliances électorales, qui normalement mobilise l’énergie des partis, ne se pose pas, le MMM soutiendra que l’heure est surtout à la consolidation des structures et des régionales. Paul Bérenger, qui essaiera de minimiser la perte d’un autre de ses députés, de surcroît son médecin personnel, réalise que son parti a déjà perdu 50 % de ses élus depuis décembre 2014. Des 12 élus mauves, quatre sont partis avec Alan Ganoo, avant que le Dr Joomaye, en froid avec son parti (depuis l’interpellation parlementaire de Reza Uteem adressée à Showkutally Soodhun par rapport à un terrain du littoral nord), ne vienne relancer l’hémorragie chez les mauves.
Avec seulement six députés, le MMM est plus vulnérable que jamais. Et le siège de leader de l’opposition pourrait faire l’objet de convoitises à la prochaine rentrée parlementaire. Ce qui va provoquer encore plus d’instabilité politique. Avec un MP (5 députés) et un PTr (4), les mauves se doivent de ménager la bande à Ganoo et le PTr. Ce serait dommage, non seulement pour les mauves, mais pour notre démocratie, si Bérenger arrivait à perdre son siège. Les PNQ du présent leader de l’opposition ont plus d’une fois fait mouche ces derniers temps, notamment sur Omega Ark, Heritage City, le CEB, la fièvre aphteuse ou Thierry Henry. Perdre ce siège serait une catastrophe pour Bérenger qui demeure plus que jamais utile aux affaires publiques, malgré ses huit défaites électorales.
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«PMSD got talent» ? Ce n’est pas uniquement dans la basse-cour bleue qu’on peut trouver de sacrés numéros susceptibles de faire tourner à plein régime le cirque du Soleil. La quête de talents devrait toucher l’alliance Lepep dans son ensemble. Outre les coqs qui tournent avec le vent sans opposer la moindre résistance, nous avons des dresseurs de Rottweilers, des nounous pour «sleeping chihuahuas», des ministres-corbeaux qui vont à la police pour dénoncer leurs collègues, l’épouse d’un éleveur de concombres de mer, des mains invisibles qui altèrent les «Cabinet memos», des faiseurs de miracles qui disparaissent, des pilotes d’hélicoptères qui se convertissent en marchands de «bal kouler», un ministre de la Santé tellement impopulaire qu’il souhaite s’exiler en Afrique, loin de nous…
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