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Et si Leicester gagnait la Ligue des champions…
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Et si Leicester gagnait la Ligue des champions…
Non, je ne suis pas fou d’avoir pensé, ne serait-ce qu’un instant, que Leicester City pourrait remporter la Ligue des champions cette saison. Est-il si improbable que ça d’imaginer un tel scénario ? Leicester a-t-elle l’étoffe d’un grand d’Europe (à l’image du FC Barcelone, du Real Madrid ou même du Bayern Munich) pour aspirer viser le titre suprême en C1 en mai prochain ? Pourquoi pas !
Au bord de la faillite en 2002, proche de la relégation en 2015, personne n’avait pourtant cru en cette modeste formation l’année dernière lorsqu’elle a dicté sa loi en Premier League. Elle avait littéralement tout balayé sur son passage (23 victoires, 12 nuls et 3 défaites pour 81 points) et avec à la clé le titre de champion d’Angleterre (son premier titre majeur depuis sa fondation en 1884). Les Foxes devançaient les clubs du Big Five (ils avaient dix points d’avance sur Arsenal, onze sur Tottenham, quinze sur les deux Manchester, vingt-et-un sur Liverpool et trente-et-un sur Chelsea). Impressionnant n’est-ce pas ?
Je ne vais pas vous raconter, à nouveau, ce conte de fées qu’a vécu ce club. Mais, il est bon de savoir qu’Il y a huit ans, Leicester City jouait encore en League One, la troisième division anglaise. A la même époque, Jamie Vardy évoluait pour Stocksbridge Park Steels, une équipe de huitième division. Il était alors âgé de 22 ans et le buteur percevait Rs 2 000 par semaine. Puis la suite, vous le connaissez…
La progression de Leicester City, cette grosse surprise de l’histoire moderne du football anglais, est surtout l’œuvre d’un homme. Claudio Ranieri, son coach, a su, en effet, remodeler à sa façon cette formation, qui avait rejoint la Premier League pour la saison 2014/2015. Durant cette saison-là, Leicester City fut classée quatorzième et ce n’est que la saison suivante qu’elle fut sacrée. Un exploit retentissant qui a démontré que le football peut se jouer avec le cœur et les tripes. La motivation, la rage de vaincre, le courage et la détermination… autant de qualificatifs pour démontrer que dans le football l’investissement financier massif (ces milliardaires qui dopent les championnats à coups de joueurs hors de prix) n’est pas le seul moyen pour consolider sa suprématie. La preuve, aujourd’hui : Leicester City côtoie les meilleurs clubs d’Europe avec pratiquement la même formation d’il y a trois ou quatre saisons.
En effet, d'une saison à l'autre, Leicester apprend ce qu'est le haut niveau. Cette équipe a grandi. Elle a beaucoup progressé. Déjà, pour leurs premiers pas en Ligue des champions, les Foxes sont déjà en tête de leur groupe avec deux victoires en autant de sorties. Un groupe G où évoluent Kobenhavn (club champion en titre au Danemark), le FC Porto (3e du championnat portugais) et le Club Brugge (champion en titre de la Belgique). Ils sont bien placés pour rejoindre les huitièmes de finale et aspirer à aller encore plus loin (gagner la C1 par exemple).
Claudio Ranieri, l'entraîneur italien, se veut toutefois rassurant même si ses protégés n’ont pas fait un début de Premier League sur les chapeaux de roue avec déjà trois défaites (et onze buts encaissés), soit autant que lors de leur campagne victorieuse de la saison dernière. Pour lui, son équipe se porte bien et la saison ne fait que commencer. «Tout est encore possible. Mais il faut avancer pas à pas sans se précipiter.»
Allez savoir ce qui se passe dans la tête du coach. A-t-il un nouveau tour dans son sac pour que Leicester retrouve de sa superbe en Premier League ? Ou a-t-il tout simplement mis de côté le championnat anglais en faisant de la Ligue des champions sa priorité ? Il est toutefois conscient que la saison dernière était exceptionnelle pour son équipe. «Cette saison, je ne suis pas heureux quand je vois mon équipe s'endormir et ne pas réagir. Ça doit changer.»
Nous devons donc nous attendre à du mieux pour ce club, actuellement douzième de Premier League et qui accueillera Southampton ce dimanche…
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