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Trop de «vested interests»

7 octobre 2016, 08:31

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Le Champ de Mars est unique en son genre. Entre ce qui est dit et ce qui est fait, il n’y a pas photo ! Tout se joue au détriment de ce qui aurait dû être le combat commun : la protection des courses mauriciennes. Mais les intérêts personnels des uns et des autres priment sur toutes autres considérations, quelles qu’elles soient. Et pour que ces intérêts soient protégés, tous les coups sont permis. Sur ce plan, on a désormais amélioré presque tous les records depuis quelque temps, surtout cette année ! Y aura-t-il pire à l’avenir ? Souhaitons que non, puisqu’on ne sait plus exactement où la double ligne jaune est placée.

On atteint, en effet, un stade de l’histoire des courses où tout est permis ou presque. Du moins, pour quelques-uns des acteurs. L’impunité devant des écarts de langage inacceptables traduit la fébrilité d’un MTC complètement absent ou qui fait semblant de ne plus savoir comment se faire respecter. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du champ de courses. Cela n’étonne personne, d’ailleurs, qu’il accepte de se faire tourner en dérision par une équipe de nominés politiques à coups de convocation ou de rencontre.

Certains de ses stakeholders, qui ont manifestement des vested interests, ne font pas mieux. Ils font même pire parfois. Dans leur quête de succès, pas nécessairement sportif, non seulement les coups les plus bas sont permis et, parfois même encouragés qui plus est, mais l’on accepte volontiers, dans certains cas, d’aller contre ce qui doit être fait pour sortir les courses mauriciennes de ce marécage de suspicion entourant le déroulement de certaines épreuves, qui est le miroir même du degré d’intégrité du sport hippique.

Ils sont comme ces politiciens de bas étage qui publiquement prônent la transparence et la méritocratie, mais qui pratiquent, au fait, le communalisme scientifique et le «castéisme» pour s’accrocher aux intérêts que cette posture-là leur rapporte en termes de votes et éventuellement de coffres.

Le Champ de Mars est exactement la même chose. Sauf que les personnages sont, en public, des autoproclamés amoureux des courses. Des courses propres dans un environnement sain, c’est leur leitmotiv. On peut comprendre que les écuries sont, de nos jours, gérées comme des entreprises et que les résultats se mesurent à travers leur capacité à être financièrement viables et que le monde hippique est loin, très loin, des années 80 où c’était plus le MTC qui portait le fardeau financier.

Ce temps-là est révolu et c’est pourquoi, on suppose – question financière –, on a droit, depuis, à des acrobaties, plus lamentables qu’inattendues, lorsque cet environnement sain, dont tout le monde dit rêver, est teinté de fortes suspicions de tricherie. On ne se bat plus pour la cause hippique. On se met plutôt à défendre l’indéfendable. A avaler des couleuvres, des serpents, et s’il le faut des boas ! C’est alors que les masques tombent, ces masques derrière lesquels se cachent toujours les intérêts non déclarés.

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