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Après les poux blancs, une invasion de pucerons suceurs ?
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Après les poux blancs, une invasion de pucerons suceurs ?
Si SAJ est clairement fatigué, il peut déléguer, mais son devoir, c’est d’assumer ses responsabilités, au sommet, jusqu’au bout, et quand il n’en sera plus capable, de rendre son tablier au peuple souverain qui le lui aura prêté, pas de le laisser glisser, hors de portée, entre les mains de son gamin qui risque encore moins de pouvoir contrôler ses troupes dans le sillage d’un SAJ débordé. Qui croit que Pravind sera mieux à même de se faire obéir que son père ? Levez la main !
Il est difficile de prétendre tout comprendre de ce qui se passe actuellement dans ce pays, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne rigole pas dans le monde politique !
Un mouvement de dissidence du MMM (celui de Ganoo) qui, à son tour, a implosé (à cette cadence les indépendants seront en majorité relative dans l’opposition !), un Parti travailliste totalement démonétisé en décembre 2014 qui, à peine deux ans plus tard, se trouve partiellement requinqué avec les mêmes morts-vivants l’ayant pourtant mené à sa perte électorale, mais surtout de vastes manoeuvres au sein de Lepep; manoeuvres qui ont pour but d’assouvir des appétits, de satisfaire des ego, de faciliter des tentations pouvoiristes ou matérialistes divers.
Reconnaissant qu’Ivan Collendavelloo, l’homme qui garantissait, un peu au sein de Lepep, un certain degré de rigueur morale, est aujourd’hui proprement méconnaissable et surtout silencieux; constatant que tout ce qui intéresse Xavier-Luc Duval c’est probablement d’agrandir sa basse-cour et de maintenir le ‘Best Loser System’ de triste mémoire (encore qu’il faille lui reconnaître un ministère du Tourisme qui a produit des résultats), c’est au sein du MSM que l’on observe le plus grand remue-ménage ces jours-ci.
D’un côté, le vieux routier qu’est SAJ, moteur incontestable d’une alliance disparate, garant d’une victoire électorale plus qu’improbable, dopée qu’elle était par la promesse de «faire différemment» et le rejet d’un imperator qui se croyait déjà tout permis, notamment quand il se targuait, avant l’heure, d’avoir embrassé du requin jusqu’à l’étouffer !
Ayant débuté son mandat de PM avec un discours notable sur son désir de diriger le pays, (implicitement pour 5 ans) «dans l’honneur», sir Anerood Jugnauth voyait rapidement s’effilocher toutes ses prétentions au gré de nominations scandaleuses et beaucoup trop souvent claniques – même familiales – de décisions intempestives (le cas Betamax, le bourbier BAI, le boycott Hanoomanjee…), de voyages et de per diem renversants, de salaires parlementaires qui enflent (y compris via des pensions), de valses décapantes entre Dubaï, Riyad et New Delhi.
Plus récemment, ce sont des projets enterrés puis déterrés, puis subissant de la chirurgie esthétique pour masquer le poids de l’âge qui laissent malheureusement des traces : les balafres sont évidentes, les lèvres sont trop gonflées, le silicone déborde, mais c’est toujours la ville nouvelle de Highlands et le métro léger, n’est-ce pas… ? Quelle honte y a-t-il à le reconnaître dans un monde d’adultes ? Il n’y a qu’à se vanter, soi, d’avoir CONCRÉTISÉ plutôt que d’annoncer l’idée – quand ce sera fait, bien évidemment !
De l’autre, une coterie autour du prince Pravind qui, depuis l’annonce de SAJ d’une passation de pouvoir, avant son départ pour New York, a avidement et sans retenue changé d’allégeance, tentant même d’accélérer la passation de pouvoir, mobilisant pour cela dossiers divers et tentatives de manipulation pour faire avancer le processus.
Ce qui a poussé le PM, et peut-être même son fils, à se poser de sérieuses questions et même se rebiffer face à un tel dévergondage, un tel débordement d’appétence salivaire. En effet, si les troupes du MSM sont à ce point capables de changer d’allégeance, cela démontre qu’aucune loyauté (fût-elle à un leader de la trempe de SAJ !) ne saurait jamais remplacer ce qui est perçu comme l’intérêt personnel. A fortiori, la «loyauté» enlevée aussi facilement à SAJ et transférée à PJ, on le sent bien, pourrait, demain être fragilisée et monnayée (par des promesses appropriées) par un autre prétendant au sein du MSM et glisser hors de portée de Pravind !
Qu’est-ce qui retiendrait face à un tel scenario ? Les caisses du «Sun Trust» ? Elles ne sont vraiment utiles qu’aux élections ! Mais qui dit que ceuxlà veulent attendre aussi longtemps avant de manger… Les Jugnauth, on peut le postuler, ont intérêt à ne pas se flinguer l’un l’autre. D’autant que cela laisserait à Pravind Jugnauth du temps pour mieux asseoir sa crédibilité propre à travers des idées novatrices, une réussite économique, des chantiers, qui seraient l’unique chance de ce gouvernement de se présenter à nouveau à son électorat avant 2020 !
Dans ce scénario, le prince demanderait sa couronne au peuple plutôt qu’à sa coterie…
Si SAJ veut vraiment marquer l’histoire et concrétiser son troisième mandat «dans l’honneur», il attendra donc, jouera la carte Chagos et celle d’une économie qui tourne mieux, grâce à son fils, avant de conclure en beauté, en allant vers des élections anticipées, mettons en 2018, avant que les mémoires ne s’estompent totalement sur les risques de retour de l’imperator Navin. L’alternative serait pitoyable et inquiétante.
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Vous avez déjà fait du jardinage ? Il n’y a rien qui glace plus le sang, qui fasse plus frissonner, qu’une invasion de poux blancs sur une plante que l’on chérit et que l’on soigne et de laquelle on attend un rapport de fruits, de fleurs ou d’esthétisme. L’invasion de poux blancs que nous connaissons déjà dans notre jardin depuis longtemps, brassant large depuis le festival de la terre, Daby, Badry, Dayal, MedPoint, Gooljaury, Soornack, MPCB, Choomka et autres, est possiblement en passe d’être aggravée par une invasion de pucerons suceurs…
Si SAJ est clairement fatigué, il peut déléguer, mais son devoir, c’est d’assumer ses responsabilités, au sommet, jusqu’au bout, et quand il n’en sera plus capable, de rendre son tablier au peuple souverain qui le lui aura prêté, pas de le laisser glisser, hors de portée, entre les mains de son gamin qui risque encore moins de pouvoir contrôler ses troupes dans le sillage d’un SAJ débordé.
Qui croit que Pravind sera mieux à même de se faire obéir que son père ? Levez la main !
Les semaines qui suivront seront décisives pour la plante que nous cultivons tous ensemble et dont nous assumons le destin : l’île Maurice !
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