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Stevie G, l’ADN des Mighty Reds

26 novembre 2016, 08:55

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Stevie G, l’ADN des Mighty Reds

Les supporters de Liverpool ont le cœur lourd depuis vendredi après-midi. L’icône Steven Gerrard a raccroché les crampons et, dans son sillage, c’est tout un pan de l’histoire de la Premier League qui disparaît. Après les adieux de Sir Alex Ferguson et de Ryan Giggs, c’est un troisième monument légendaire du football anglais qui tire sa révérence. La fin d’une époque. La fin d’un mythe. Des souvenirs plein la tête.

Un chiffre qui fâche, d’entrée, pour commencer ? Un gros ZERO. Comme zéro titre en Premier League. Un sujet de quolibets de la part des fans adverses, comme ces Mancuniens qui affirment que Gerrard n’égalera jamais Paul Scholes… Au palmarès, certes, le ‘Cantona roux’ est intouchable, mais la trace laissée par Stevie G est indélébile. Unique. Un joueur d’une autre trempe comparé à la horde de mercenaires qu’on nous sert aujourd’hui.

Ok, le monde a changé et il n’est plus envisageable de voir de nos jours un joueur défendre toute sa vie un même maillot, comme Maldini et Gerrard (qui a tout de même fini, dans un genre de pré-retraite, aux States, pour une pige pas vraiment marquante à Los Angeles). Mais Gerrard c’est Liverpool. Et Liverpool c’est Gerrard. Comme le ying et le yang, l’un ne va pas sans l’autre. 

Et pour nous qui avons suivi ses 17 ans de carrière, de ses balbutiements en 1998 à ses dernières salves (même poussives) en 2015, il est indissociable de la marque LFC. Sans le toucher de balle velouté d’un Beckham, mais avec des tacles du terroir d’un docker Liverpuldian. Est-il appelé à prendre un jour en main le destin des Scousers sur un banc de touche ? Possible. C’est en tout cas le rêve de tous ses supporters qui ne veulent pas s’affranchir du mythe, à tort ou à raison.

Car Gerrard a laissé son sang, sa sueur, son empreinte sur le maillot n°8 du LFC. Gerrard, c’est l’ADN des Mighty Reds. La fierté du Kop. C’est la marque d’une légende. Une gueule, un style, des frappes de mamouth dont les célébrations résonneront à jamais à Anfield. Qui ne se décline pas que par le nombre de titre laissé, ou par une malencontreuse glissade qui le prive du titre de champion le plus désiré, dont il a tant rêvé. 

Un Graal qu’il a frôlé deux fois, en 2008 avec Rafael Benitez et Fernando Torres, en 2014 avec Luis Suarez et Brendan Rodgers. Gerrard, capitaine du Liverpool FC et de la sélection anglaise, ne sera jamais champion d’Angleterre. Mais sera sûrement un jour nommé Sir (comme le mérite le Gallois Ryan Giggs du reste !). Sacré paradoxe. Frustré par les années lumineuses de Ferguson et de Manchester United, il a su frayer un parcours vers la gloire en utilisant la fenêtre européenne, et quelle fenêtre ! Istanbul. Milan. Une remontée rocambolesque qui a marqué l’histoire du foot. Five times !

Jamais ‘King of England’ mais artisan du fameux ‘Five times’ cher aux fans de Liverpool. C’est son destin. C’est le football. Sa soif inassouvie de Premier League, c’est la tâche noire sur la carte de visite d’une légende, comme un coup de boule sur Materazzi sur le CV d’un Zidane. Ainsi soit-il, dirons-nous.

Des légendes comme Phil Neal, Kenny Dalglish, Ian Rush ou Robbie Fowler sont passées, mais il y a fort à parier, selon moi, que Steven Gerrard restera comme le plus grand symbole des Reds à travers le temps. L’avenir nous le dira. Une chose est sûre, dans la mémoire collective d’Anfield, le chant qui lui est dédié résonnera désormais en bonne place aux côtés du You’ll never walk alone : 

« Steve Gerrard, Gerrard,
He’ll pass the ball 40 yards,
He’s better than Fat Lampard,
Steve Gerrard, Gerrard !»

Bonne retraite Stevie G !