Publicité
Maurice n’est pas Hong Kong !
Par
Partager cet article
Maurice n’est pas Hong Kong !
Entre le plateau de jockeys qui participera à l’International Jockeys’ Championship à Happy Valley, le 7 décembre, et celui qui sera en action au Champ-de-Mars ce week-end, il y a de quoi envier Hong Kong ! On mesure, avec peine, les longueurs de retard que Maurice accuse sur l’échiquier hippique, même si le Mauritius Turf Club, par n’importe quel moyen, maintient l’événement international qui est maintenant bien ancré dans la tradition hippique.
Maurice n’est pas Hong Kong. C’est un choix. Un choix de l’Etat mauricien strictement sur le plan hippique, quel que soit le gouvernement en place. C’est un choix puisque les courses n’ont jamais eu la considération voulue, celle qu’elles méritent compte tenu de ce qu’elles rapportent sous forme de taxes diverses sans jamais bénéficier de subventions publiques.
Maurice n’est pas Hong Kong, puisque l’Etat veut rester au contrôle d’une activité, dont il n’a pourtant aucune expertise requise. Il veut faire semblant de contrôler alors qu’à bien y voir, il est en train de tuer une industrie à petit feu.
Maurice n’est pas Hong Kong car l’Etat refuse de renvoyer l’ascenseur à l’organisateur de courses. A Happy Valley, on court pour
HK$800 000 (premier prix chez les jockeys au terme du championnat international), soit l’équivalent de Rs 3 712 000. A Maurice, on va courir pour une maquette de bateau en bois et… une médaille de participation ! On comprend maintenant pourquoi un Joao Moreira ne viendra peut-être jamais au Champ-de -Mars.
Maurice n’est pas Hong Kong parce que non seulement l’Etat – comme nous l’a appris l’ancien commissaire administratif, William Chung, il y a quelque temps –, avait refusé que le MTC gère le Tote avant l’entrée en opération de l’Automatic Systems Ltd, mais il continue à faire la sourde oreille à une des principales recommandations de la commission Parry, qui a souhaité que le gouvernement accorde une betting licence à l’organisateur de courses. Bien entendu, ce cas de figure ne se matérialise pas du jour au lendemain, mais en a-t-on entendu parler depuis la publication du rapport Parry ?
Maurice n’est pas Hong Kong et le MTC a aussi sa part de responsabilité. Il s’est trop contenté d’être «politically correct» alors qu’il est affilié à la Fédération internationale des Autorités hippiques, l’instance suprême des courses au monde, depuis le 3 octobre 1994. Une adhésion qui est normalement suivie de la mise en oeuvre de “ the International Agreement on Breeding and Racing” dont le MTC est signataire. Mais Maurice étant ce qu’elle est, ici ce sont les directives de la Gambling Regulatory Authority qui ont priorité ! La faute au gouvernement, mais aussi au MTC qui n’a remué ni pied ni patte alors que le danger était réel. Il l’est toujours !
Maurice n’est pas Hong Kong, puisque le déroulement de la 3e course de la semaine dernière aurait eu des suites à Happy Valley ou ailleurs. Pas celle qu’il a eue dans la Stewards’ Room , lundi dernier.
Maurice n’est pas Hong Kong, mais elle est, néanmoins, fière de ses courses et de ses traditions hippiques. Autant s’en contenter !
Suivez toute l'actualité Hippique avec L'express Turf
Publicité
Les plus récents