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Paris osés

18 février 2017, 08:51

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Si quelqu’un m’avait dit que le Paris Saint-Germain (PSG) allait donner une leçon de football au grand Barça, je lui aurais rétorqué qu’il était fou. Infliger une raclée de 4-0 à une équipe de la trempe du FC Barcelone est impensable et surtout qu’elle fut réalisée par un club de la Ligue 1 française ! Je suis resté sans voix en voyant les Parisiens museler avec force et détermination les tentatives d’approche offensive de leur vis-à-vis. La maîtrise collective, le talent de ses individualités et le coup de patte de son coach (l’Espagnol Unai Emery qui a su modeler cette formation parisienne), ont aussi contribué au succès du PSG. Le pari était osé. Et Paris a réussi le coup parfait.

Cinq fois vainqueur de la compétition (1992, 2006, 2009, 2011 et 2015) et dont quatre fois durant la dernière décennie, ce Barcelone-là était méconnaissable. Les Catalans pourraient bien quitter prématurément cette phase finale, eux qui étaient, au pire, en quart de finale depuis 2006. Nous serons, du reste, fixés le 8 mars prochain lorsqu’ils accueilleront, dans leur antre au Camp Nou, des Parisiens plus que sereins.

Les statistiques et les faits étaient pourtant en faveur de Barcelone. La presse européenne titrait, avant cette joute, «Jamais deux sans trois». Ceci en faisant allusion à la double élimination du PSG par ce même Barça, notamment en 2013 et en 2015 (les deux fois en quarts de finale). En début de semaine, même l’UEFA (organisme qui organise la Ligue des champions) sur son site internet donnait le club espagnol favori pour le titre final en juin prochain.

Le PSG était donc condamné à l’exploit mardi et il l’a fait. Et de quelle manière ! Un coup d'éclat qui a donc retenti tout autour de la planète football. On n’en parle de partout : «Le PSG a désormais l’étoffe d’un champion» ou encore «Le titre à portée de main». La presse française ne tarit pas d’éloge envers son représentant en Ligue des champions : «On connaissait la MSN (Messi, Suarez, Neymar), on a découvert le CDD — Cavani, Draxler, Di Maria —, nouveau trio enchanteur du football d’ici» pouvait-on lire sur les différentes plates-formes de presse. Même son de cloche pour ceux qui avaient côtoyé le club dans le passé. «Maintenant, tout le monde va les craindre et vouloir les éviter. Le PSG est entré dans une nouvelle ère… Le PSG s'est donné une identité devant le monde entier. L'identité d'une équipe dure, robuste et talentueuse, qui n'a plus rien à envier aux meilleurs.»

Voilà ! N’imaginons pas ce que cela va donner si les Parisiens arrivaient à gagner la Ligue des champions dans quelques mois. La performance est certes énorme, mais il faut quand même garder les pieds sur terre. La route est encore longue avant la finale car il y aura, sur sa route, d’autres grandes équipes aux styles de jeu différents qu’il faudra passer. Le PSG doit encore et encore continuer à travailler pour que cette victoire face au Barça ne soit pas un feu de paille.

Déjà, il faudra bien gérer la manche retour en terre espagnole. Nous savons très bien que le FC Barcelone, piqué dans son orgueil, voudra, à n’importe quel prix, sauver la face. Il n’est pas surprenant de voir Messi et ses amis sortir le grand jeu pour combler leur retard. Ils jetteront tout leur poids dans la balance. Et là, il serait intéressant de voir le schéma tactique que les Parisiens mettront en place…