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Show-Brinho
«Plaintiff (Alvaro Sobrinho) avers that the acts and doings of the Defendants (NdlR, dont La Sentinelle et l’auteur de ces lignes) constitute a ‘‘faute’’ and/or negligence and/or imprudence in the circumstances and as a result of which Plaintiff has suffered damage and prejudice which cannot be estimated in monetary terms, but for the sake of the present action, the damages are estimated at Rs 150 million and which the Defendants are jointly and in solidarity bound in law to make good to Plaintiff», écrit l’avoué Narendra Appa Jala, dans le papier timbré qu’il nous a servi le 17 mars. Rs 150 millions, soit l’équivalent de trois villas au luxueux Royal Park.
D’après cet homme de loi, en écrivant sur les berlines de Sobrinho (lire l’édito du 1er mars 2017) et en publiant le courriel envoyé par le Solicitor General (dans notre édition du 9 mars dernier) faisant état d’une entorse à l’article 19 du Financial Services Act, l’express a orchestré une «smear campaign» contre le «Gentleman» Sobrinho. Une campagne de dénonciation que nous avons commencée depuis octobre 2016, malgré les menaces, intimidations du gouvernement et des demandes d’excuses de l’avocat Collendavelloo – qui a vu dans les yeux de Sobrinho et qui l’a encouragé à investir ses milliards dans le secteur de l’énergie et dans l’immobilier, selon le leader de l’opposition.
Celui-ci, sur la base de tout ce qui a été publié dans la presse jusqu’ici, a été bien plus loin que nous, se sentant, sans doute, fort de son immunité parlementaire. Sur le plan politique, après sa rencontre avec la présidente sur ce sujet brûlant, il ne pouvait pas ne pas en faire une PNQ, de peur d’être, lui aussi, associé dans l’opinion aux largesses de l’Angolais.
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Avec la retransmission en direct des débats télévisés, les faits et gestes des uns et des autres sont bien plus visibles. Tant mieux. Ainsi, alors que Pravind Jugnauth répondait laborieusement à la PNQ sur Sobrinho, on pouvait voir le visage défait de Collendavelloo, même quand il essayait de sourire, juste à côté du Premier ministre. Juste derrière Jugnauth, on pouvait voir les têtes de Gayan et Husnoo, visiblement mal à l’aise d’être assis l’un à côté de l’autre. C’était aussi renversant d’écouter les échanges entre les deux anciens compagnons de voyage, Roshi Bhadain et Showkutally Soodhun, qui s’entre-déchiraient sur «l’or de Dubayy».
Sur un plan plus important, que devient l’immunité parlementaire quand la Parliamentary TV diffuse les propos des uns et des autres sur Sobrinho ? Peut-on s’attendre à ce que l’avoué Appa Jala envoie des réclamations par centaines de millions au leader de l’opposition et à la Speaker, responsable de cette ParliamentaryTV ?!
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