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PNQ: imperfections et précisions

5 avril 2017, 07:45

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La réponse du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la PNQ de Xavier-Luc Duval, leader de l’opposition, sur Mr Álvaro de Oliviera Madaleno Sobrinho illustre le fait que rien n’est parfait sur Terre et que même des réponses du PMO peuvent «fall short», même sans aucune intention délibérée de tromper ou de «mislead the House».

Quelques exemples :

  • À la page 3, «The 9th Criminal Division of the Lisbon Court of Appeal, on 7 July 2017, allowed the appeal lodged by Mr Sobrinho against the seizure of his assets in Portugal…» Une impossibilité chronologique, puisque nous sommes, aux dernières nouvelles, toujours en avril 2017… On voulait écrire «7 July 2016», des fois ?
     
  • À la page 4, «It was only in February 2017 that fresh information came to light… (concerning)… the ongoing investigation by the Portuguese Criminal Investigation and Penal Action Department (DCIAP) (which) has reportedly uncovered a pattern of unsecured loans by Banco Espirito Santo de Angola […] and the recipients of these loans without collaterals belonged to the Espirito Santo group, to companies linked to Álvaro Sobrinho […]». C’est ce qui pousse la FSC à écrire aux compagnies de Sobrinho, détentrices de licences diverses de la FSC, leur demandant de ne PAS commencer leurs opérations pour le moment.
     

Une information qui aurait pu compléter cette déclaration du PM, ce sont les numéros des dossiers d’enquête, comme révélés par le journaliste Rafael Marques lors de son interview dans «l’express» le 27 mars 2017. Ces numéros de dossier sont le NUIPC 77/10.0TELSB concernant l’achat de 12 appartements valant chacun entre 2 et 4 millions de dollars (70 à 140 millions de roupies locales) dans le complexe grand luxe de Estoril Sol, en 2008 ; Mr Sobrinho étant aux côtés du ministre des Finances de l’Angola, Jose Pedro de Morais, ainsi que d’autres PEPs (Politically Exposed Persons) dans cette transaction, et le NUIPC 324/14 concernant des prêts de presque 6 milliards de dollars alignés à divers autres PEPs en Angola, dont à lui-même et à des parents. Ces «prêts», par la suite irrécupérables, contribueront d’ailleurs grandement à la faillite de la Banco Espirito Santo, 2e banque du Portugal, en 2014.

  • À la page 5 de sa réponse à la PNQ, une mauvaise manipulation de clavier (ou du traducteur automatique ?) mène à ce que l’on écrive le nom de la banque qui a fait faillite et dont Sobrinho a été le président, comme la «Banes Spirits Santo Angola». Cocasse, mais pas exact !
     
  • À la même page, on aurait sans doute pu préciser que Mr Sobrinho méritait, en tant que PEP lui-même et selon les lois de l’«Anti Money Laundering», une vérification particulièrement complète de ses antécédents. Mais, fallait-il, en cela, aller jusqu’à la «Counter Terrorism Unit» (celle de Maurice ?) qui certifiait, comme attendu, le 24/10/2016 que Mr Sobrinho n’était pas fiché ? Le terrorisme (même financier ?), c’est quand même autre chose…
     
  • À la page 8 et encore une fois à la page 9, on parle du Occupation Permit qui a été livré, sous l’article 9A du «Immigration Act» au «gentleman» Álvaro. Malheureusement, à la page 8, on déclare ce permis comme couvrant trois ans à partir du 6 octobre 2015, alors qu’à la page 9, on évoque le début du même permis de trois ans comme étant… le 8 octobre 2015. Ça fait un peu désordre tout de même ! Notons que les 31 visites de Mr Sobrinho aux VIP lounges de l’aéroport débutent le 1er octobre 2015. Il était, dès lors, clairement bien «occupé» dans notre pays.