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La pire crise humanitaire: WHO CARES?

2 mai 2017, 15:44

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Selon un haut-officiel des Nations Unis, le monde fait face à la pire crise humanitaire depuis la Deuxième Guerre. Rien de moins.

Et pourtant, il semble que cela ne concerne personne.

On parle de tout en ce moment, ici comme partout au monde, mais qui s’en préoccupe vraiment des 20 millions de personnes qui font face à la famine ou risquent de mourir de maladie, en Somalie, au Sud-Soudan, au nord-est du Nigeria et surtout au Yémen ?

Les scandales qui s'enchaînent polarisent notre attention sur le plan local alors qu’ailleurs l’actualité se conjugue au gré des tweets de Trump. Tout va si vite et, entre-temps, la pire crise humanitaire dure comme si elle est invisible du reste du monde.  Déjà si cet article est publié et si vous le lisiez jusqu'au bout, cela relèverait d'un infime mouvement contre un courant dominant, une lueur d'espoir !

Le Yémen compte à lui seul 19 millions d’âmes qui ont besoin d'aide, dont plus de 7 millions sont au bord de la famine. Mais au-delà des chiffres, c'est un vrai massacre silencieux qui s’y déroule,  loin des feux des projecteurs des médias. Car contrairement à la Syrie, ce qui se passe au Yémen n’est pas l’objet d'images de destruction qui font  la une des journaux et  créent  le buzz sur Internet.   Il n’y a  pas non plus  de vagues de réfugiés yéménites qui arrivent en Occident pour rappeler qu’il y a quelque chose qui ne va pas du tout là-bas.  Alors que la nourriture et les médicaments ne pénètrent que très difficilement au Yémen, les bombes, drones et autres munitions  y trouvent leurs chemins et font perdurer la calamité de millions de femmes, d’enfants et d’hommes qui n’ont rien à faire avec le conflit.

Les Nations unis ont eu jusqu’ici  moins  de 15% des promesses de dons nécessaires afin d’éviter le pire désastre humanitaire depuis la Deuxième Guerre. C'est moins que ce que coûte «la mère de toutes les bombes» dont Trump vient d'en faire la pub en Afghanistan. Au Yémen, un enfant  meurt chaque dix minutes de causes qui peuvent être prévenues comme le manque de nourriture ou de soin médical.