L’expression «l’appât du gain» est souvent liée à celle de «l’argent facile». Depuis la nuit des temps, l’argent est souvent mis au centre de tout. Il est devenu comme le moteur essentiel dans toutes les actions de l’humanité. Certaines personnes diront que sans argent on est rien, que sans argent on ne peut pas accéder au bonheur, que sans argent on ne pourra pas garantir un certain niveau de vie et surtout un statut social confortable. L’humoriste français Coluche avait dit que «ce sont l’argent et le sexe qui mènent le monde». L’argent a-t-il donc autant d’importance dans notre vie de tous les jours ?

Oui et non ! Forcement tout ne s’achète pas (le temps, l’âge, l’amour entre autres choses). Mais l’argent demeure, néanmoins, un élément essentiel dans notre vie. L’argent, quand il est gagné honnêtement, constitue un bien précieux car il répond, surtout, à nos besoins premiers et nous aide à vivre ou à survivre. On aurait dû être heureux ainsi.

Souvent, l’appât du gain incite les gens à voler, à faire des choses malhonnêtes sur le dos d’autrui. Certaines personnes sont tentées par l’argent facile qui est bien souvent sale. Et elles sont motivées à s’investir dans des manœuvres plus ou moins louches ou autres arnaques afin d’arriver à leurs fins et d’assouvir une ambition démesurée.

Nous constatons, depuis ces dernières années, que l’argent sale est partout car notre société est quelque peu corrompue et pourrie. Le fléau de la drogue gagne du terrain et les gens malhonnêtes sont, de plus en plus, tentés vers cette facilité d’engranger beaucoup d’argent dans un laps de temps bien court. L’appât du gain où l’argent facile est omniprésent !

Nous voyons couramment des faits divers liés surtout à la drogue. On ne parle plus de quelques milliers de roupies glanées ici et là… mais ce business fumant se fait à coup de millions et de milliards. Le gouvernement mauricien a, depuis peu, fait de l’élimination de la drogue son cheval de bataille.

Ce qui nous interpelle c’est le nombre de cas enregistrés depuis et surtout que le sport (sportifs et dirigeants entre autres) est mêlé à cela. Le dernier en date est cet arbitre de kick-boxing, Steeves Isbester, qui est soupçonné, depuis mardi, d’être impliqué dans un trafic de drogue (7,6 kg d’héroïne et 6,8 kg de cannabis – le tout pour une valeur marchande de Rs 118 millions).

Vers la fin du mois de mai de cette année, l’ancien judoka John Nanon, qui a défendu à plusieurs reprises les couleurs de Maurice, a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur l’importation de 157 kilos d’héroïne (Rs 2,4 milliards) et aussi de blanchiment d’argent. Nanon est soupçonné de travailler, depuis quelque temps déjà, pour Navind Kistnah, qui côtoie le giron hippique local. Un giron qui depuis mardi connaît des secousses avec ce fameux rapport intérimaire qui a été rendu public au Parlement et qui a mis en lumière de supposés liens entre les courses hippiques et le blanchiment d’argent.

Dans le passé et tout récemment, d’autres sportifs de renom ont aussi été épinglés (pour des délits de drogue ou de vol). Ils sont Arnaud Casquette (athlétisme), Joseph Kingsley Leopold (football), Shyam Seebaluck et Raoul Angelo Thomas (kick-boxing). Et puis, il y a ces dirigeants sportifs, malhonnêtes et mafieux, qui se remplissent les poches sur le dos des sportifs…

Tout ceci pour avancer que l’être humain est faible, irresponsable, ignorant, insouciant, malintentionné et se laisse trop souvent tenter et berner par cet appât du gain !