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La Justice aussi ?!

11 septembre 2017, 07:17

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Notre liste de scandales gouvernementaux ne cesse de s’allonger. L’express révèle ce matin de bien troublants éléments relatifs au bureau de l’Attorney General. Une première analyse du dossier à charge contre notre ministre de la Justice nous porte à croire que ce qui est reproché à Ravi Yerrigadoo semble encore plus grave que l’affaire «Bal kouler», qui a coulé Raj Dayal, et l’Euroloan de Vishnu Lutchmeenaraidoo, qui a complètement démonétisé l’ancien ministre des Finances.

Ces deux affaires ont éclaté en avril 2016. Si Dayal, arrêté par l’ICAC, a eu à démissionner, en revanche, Lutchmeenaraidoo a profité de la brouille entre les Jugnauth et Roshi Bhadain pour conserver, lui, son maroquin ministériel…

Ce n’est pas à nous mais aux autorités de déterminer si Ravi Yerrigadoo aurait utilisé sa position pour violer la loi ou la contourner. Mais de quelles autorités parlons-nous ? L’ICAC de Navin Beekarry ? Ou la police de Mario Nobin ? Nous notons simplement que le bureau de l’Attorney General est central et hyper-connecté, d’où l’importance d’y placer des gens d’intégrité totale – d’autant que, comme Ravi Yerrigadoo, le ministre de la Justice n’est pas élu par le peuple, mais choisi par un parti politique. Il importe de souligner que «the Attorney General’s Office is the only institution that interacts with the three constitutional powers, namely the Legislature (National Assembly), the Judiciary (Courts) and the Executive (Government/Ministries)».

Au début de la législature Lepep, l’opinion avait été choquée de constater que l’Attorney General, utilisant sa résidence personnelle de Quatre-Bornes, avait été accusé de séquestration des agents étrangers de Dufry pour une sombre histoire de commission. Ravi Yerrigadoo a pu s’en sortir sans trop de casse. Était-ce à cause de la présence, ce soir-là, de Pravind Jugnauth ?

Aujourd’hui, le contexte est autre. Face à la colère de la rue et la longue liste d’affaires qui préoccupent le Premier ministre (lui-même empêtré dans l’affaire MedPoint), dont les dossiers de Raouf Gulbul et de Roubina Jadoo devant la commission Lam Shang Leen, Pravind Jugnauth ne peut plus rester impassible. Ou encore blâmer la presse. Sinon le Bouré Mam va s’accélérer…