«Merseyslide», «Spurs sound Red alert». Lundi matin, les journaux anglais rivalisaient de titres ronflant pour rebondir sur le dimanche funèbre des clubs de Liverpool en Premier League. Les raclées infligées par Tottenham à Liverpool, 4-1, et Arsenal à Everton, 2-5, monopolisaient les débats des londoniens, la soirée des Best Awards de la FIFA étant très loin de leurs préoccupations.

Mais, en transférant sa soirée des Awards du foot de Zurich à Londres, la FIFA voulait sans doute aussi attirer la lumière des projecteurs vers le très attractif prisme du football anglais. Résultat? Un succès sur toute la ligne ! Tranchant avec l’héritage de son prédécesseur, Sepp Blatter, le nouveau président de la FIFA, Gianni Infantino, a semblé plus ‘faire du Michel Platini’ en mettant en avant les sportifs plutôt que de se mettre luimême en avant.

L’ancienne star de Manchester United, Cristiano Ronaldo, a été chaleureusement acclamée par le public londonien regroupé dans le mythique London Palladium Theatre, après avoir gagné son match des titans face à Lionel Messi et Neymar. Ça ne faisait aucun doute, mais le sourire échangé avec son fils et son bonheur de recevoir ce prix des mains de Maradona, soulignent qu’il a mauvaise presse et que tout cela l’a peut-être stressé.

Mais on aura signalé le fair-play entre les stars (les joueurs du Barça avaient snobé l’événement la dernière fois à Zurich), même si ce n’était que de façade, ce qui n’est pas un mince exploit, compte tenu des égo surdimensionnés des uns et des autres (Neymar et Emery pourraient en témoigner en marge du dernier OM-PSG !) Au rayon des grands vainqueurs, Zinédine Zidane a reçu un ‘standing ovation’, après avoir devancé Conte et Allegri.

Côté londonien, le public a été conquis. Que ce soit la légende de Chelsea Frank Lampard, le charismatique coach italien Antonio Conte, l’astre montant de Tottenham Harry Kane ou le buteur ‘gravitationnel’ Olivier Giroud, chacun a eu son ‘round of applause’ lorsqu’on lui a donné la parole. Et lorsque l’attaquant d’Arsenal a été récompensé du but de l’année (le prix Ferenc Puskas) pour son ‘Scorpion kick’ (contre Crystal Palace en janvier dernier), la salle s’est levée comme un seul homme. Belle revanche personnelle pour ce joueur si critiqué chez les Bleus, mais qui est toujours décisif.

Des ‘jokes’ entre pro-Arsenal ou autre ayant provoqué plusieurs éclats de rire. À l’instar du maire de Londres, Sadiq Khan, qui a ironisé sur le penalty marqué par CR7 avec le Real récemment en Ligue des champions, contre Tottenham, et avertit qu’il y aura un match retour épicé la semaine prochaine.

Avec des personnalités comme Sir Alex Ferguson, Kenny Dalglish et Diego Maradona, ou encore Catherine Zeta-Jones, assistant à la cérémonie de remise des prix, on peut confirmer que cette soirée bling bling, très bien animée par Idris Elba, a réussi à allier classe et charme.

Un brin de causette avec Sol Campbell, l’ancien roc de Wenger et des Spurs, lui permettra de nous avouer qu’il n’a encore jamais mis les pieds à Maurice et qu’il aurait bien vu Harry Kane dans le onze FIFPro de l’année à la pointe de l’attaque, aux côtés de CR7 et Messi s’il vous plaît...

<p><strong>Capitaine - Kevin Bru :</strong><br />
	1. Luka Modric, 2. Cristiano Ronaldo, 3. Lionel Messi</p>

<p><strong>Selectionneur - Francisco Filho Joaquim :</strong><br />
	1. Neymar, 2. Cristiano Ronaldo, 3. Lionel Messi</p>

<p><strong>Media - Azmaal Hydoo (l&rsquo;express) :</strong><br />
	1. Cristiano Ronaldo, 2. Lionel Messi, 3. Gianluigi Buffon</p>

<p><strong>Résultat final :</strong><br />
	Ronaldo 43%, Messi 19%, Neymar 6%<br />
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