Merci. Merci Michaël-Angelo pour cette sacrée bouffée d’air frais. Depuis que la Mauritius Broadcasting Corporation (oui, vous avez bien lu) t’a accordé plus de 13 minutes dans son journal télévisé du mercredi 25 octobre, la vidéo de ton entretien – pourtant 7e titre du bulletin d’informations ce jour-là – est devenue virale. Elle a été visionnée plus de 270 000 fois (à hier) sur Facebook et partagée plus de 5 000 fois. Pas que. D’autres médias, comme l’express, ont trouvé que ça valait le coup de te garder sous le feu des projecteurs.

Pourquoi ? Tout simplement parce que de l’oxygène, tu en apportes à notre petite île suffoquant sous les scandales, les politiques «ranpli pos», la barbarie de toute sorte et les accidents de la route. T’en rends-tu compte ? Tu as même éclipsé la fin des dix jours de grève de la faim des «cleaners», survenue plus tôt mercredi. Un mouvement auquel tu es pourtant sensible (voir l’entretien).

Petit génie, ton innocence et ton intelligence, à seulement 10 ans, sont une véritable cure de désintoxication face aux mêmes têtes à claques et rengaines auxquelles nous avons fini, bien malgré nous, par nous accoutumer.

Surdoué, précoce, «le fou» ou «l’extraterrestre», toi et d’autres enfants comme toi, vous avez dû en entendre des vertes et des pas mûres durant votre courte existence.

Si cela te fait mal au cœur que certains de tes camarades de classe te rejettent et se moquent de toi, dis-toi aussi que tu ne comptes pas pour du beurre pour tout plein de gens. D’abord, pour ta maman Noëlette et ta famille, pour ton professeur, pour ta maîtresse d’école et aussi pour tous ces Mauriciens, petits et grands (crois-moi, il y en a un paquet) que tu n’as pas laissés insensibles.

D’ailleurs, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, devrait accorder une considération particulière aux enfants comme toi.

Et dis-toi aussi qu’Einstein, Picasso, Mozart, Spielberg, ou encore Macron, étaient comme toi durant leur enfance.