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Enn lane dan vid

13 décembre 2017, 10:07

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Les  punitions corporelles ont été abolies. N’en déplaise à ceux qui frottent du piment sur les lèvres des petits enfants. Qui sait ce qu’on pratiquait à La School ? Dommage, on ne pourra plus aller voir le bâtiment. L’État l’a rasé il y a cinq mois, malgré son histoire, associée au Collège Royal et au développement du pays. 

C’est l’un des épisodes marquants du mandat de Prithviraj Roopun. En janvier 2018, cela fera un an depuis qu’il occupe le ministère des Arts et de la culture. Qu’a-t-il fait pour le patrimoine ? A part répéter que La School n’était pas un bâtiment classé patrimoine national et qu’à ce titre il n’était pas protégé par la loi. 

Une loi – le National Heritage Fund Act- qui sous couvert du Budget 2017- 2018, a été modifiée. Pour permettre à l’État de décider que si cela coûte trop cher de réparer un bâtiment classé, il pourra le démolir. 

On aura beau bat tanbour autour du séga de Rodrigues devenu patrimoine mondial, l’État ne dit pas quels efforts il mettra en œuvre pour augmenter la visibilité de cette musique. 

Ni ce qu’il compte faire pour que les Mauriciens cessent de considérer que cela ne concerne que les Rodriguais. Comment compte-t-il s’y prendre pour développer chez nous un réel sens d’appartenance à cette facette de la culture créole de l’île autonome. Parce que si c’est le patrimoine de l’humanité, c’est avant tout le nôtre. Est-ce que la République de Maurice s’en rend compte ? Combien de Mauriciens peuvent citer le nom d’un groupe de séga tambour de Rodrigues ? Ou le titre d’une chanson ? Le pouvez-vous ? Voilà qui illustre l’étendue de la mission de sauvegarde de l’État.

Nous attendons de lui des actions concrètes, loin des salles feutrées des conseils d’administration. Loin ? Justement, durant cette première année, l’autre amendement qui a fait bondir concerne l’une des clauses fraîchement ajoutées à la Copyright Act. Elle prévoit que le ministre peut maintenant donner des instructions par écrit au conseil d’administration de la Mauritius Society of Authors. Et que celui-çi «shall comply». Volonté de contrôler, voire de renverser ? Le signal est donné. 

Même dans le concours de disques de l’année, le ministère a souhaité mettre son nez. L’initiative a du bon : un National Awards. Surtout si, comme le réclament les artistes, cela leur rapporte autre chose que la reconnaissance. Denrée éphémère qui ne remplit pas le ventre. 

Sauf que le ministère des Arts et de la culture s’est réveillé fin novembre alors que les radios publiques comme privées avaient déjà lancé leur concours de disques de l’année. Qu’est-ce qui change pour les auteurs-compositeurs ? Rien. Leur faudra-t-il attendre encore un an pour trouv enn lizour ?