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12 Mauriciens cette année

28 décembre 2017, 07:46

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Dans le magazine Rewind 2017, qui accompagne cette édition, nous avons voulu célébrer les femmes et les hommes de tous les jours. C’est-à-dire ceux que nous croisons sans forcément les reconnaître, ceux qui avancent sans garde du corps et qui ne recherchent pas l’éclat médiatique, coûte que coûte.

Cette année, comme à l’accoutumée, après d’âpres discussions parmi les journalistes, l’express a choisi non pas un ou une Mauricien(ne) de l’année, mais 12 compatriotes qui sont, selon nous, des héros malgré eux. Chacun d’entre eux, de son côté, sans les phares de la MBC, fait de petites choses ordinaires qui, mises ensemble sur l’échelle, souvent sombre de nos actualités, deviennent des faits extraordinaires en termes d’impact citoyen. Ces compatriotes nous permettent de croire en des lendemains meilleurs, alors même que le modèle économique du pays et nos politiciens se doivent d’être réinventés, tellement ils sont dépassés, déphasés, déconnectés du 21e siècle.

Qui sont-elles ? Qui sont-ils ?

Nirmala, qui n’a pas peur de rappeler les ministres de la République à l’ordre quand ils disent n’importe quoi. Yashwan, qui voyage avec un kit de first aid dans sa voiture afin d’aider les accidentés de la route. Sakoon, notre super nani qui n’a pas peur du service de sécurité excessif du PM, et dont le courage et la simplicité ont conquis bien des coeurs. Iline, qui a repris le flambeau du combat chagossien de sa mère-courage, Lisette. Sangeeta et ses collègues cleaners, devenues des femmes-symbole de revenus dérisoires de notre société avant l’avènement du salaire minimum. Michael Angelo, petit surdoué qui ne comprend pas toujours le monde des adultes. Shakti, un bagagiste, qui a utilisé son pactole de Loto pour offrir une maison descente à sa famille qui vivait modestement. Rony, le lauréat de Roche-Bois qui prouve que l’éducation est un passeport à la portée de tous (si tant qu’on s’y intéresse vraiment). Arvesh, travailleur social qui aide les démunis sans toucher un sou de l’État. Ismaël, 14 ans, un mendiant qui lutte pour une vie meilleure, afin de s’émanciper de la rue.

Le seul du lot qui est relativement connu n’est autre que Paul Lam Shang Leen – qui fait les gros titres de la presse depuis qu’il préside la commission drogue. Ceux qui connaissent l’ancien juge vous diront tous que même s’il reconnaît le travail vital de la presse dans le combat contre la drogue, Lam Shang Leen n’est pas du genre à se mettre sous les projecteurs, à solliciter des interviews sur une pleine page. D’ailleurs, on le voit souvent seul, dans les rues de la capitale, fondu dans la foule, comme n’importe qui. Ce qui inquiète son entourage. Mais l’homme est ainsi. Sa mission est plus importante que lui.

Alors que vous découvrez votre magazine qui jette un regard critique sur 2017, nous ne pouvons que vous souhaiter, à trois mois de nos 50 ans d’Indépendance, une bien meilleure année 2018. Sur tous les plans.

Recevez, chers lecteurs de l’express et des autres titres de La Sentinelle, tous nos meilleurs voeux de bonheur, de santé et de prospérité commune. Et n’oubliez pas que vous êtes nos seuls juges. Et surtout, vous êtes les seuls capables de nous acheter…