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City, le fric c’est chic !

4 avril 2018, 09:33

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«Eoula ou cash ça ?» C’est souvent la réponse qu’on reçoit dès qu’on s’aventure dans un débat avec un supporter sur les dépenses exagérées de son club de cœur. On peut être riche et savoir bien dépenser son argent, non ?

Il est de bon ton de descendre en flamme les nouveaux riches que sont le Paris Saint Germain ou Manchester City, qualifiés de projets en toc soutenu par des ‘plastic fans’. Dans l’absolu, ce n’est pas faux. La dernière sortie de piste fracassante du club parisien en Ligue des champions après avoir recruté Neymar, Mbappé et Sangoku (pour paraphraser l’humoriste Mickaël Youn) étant pour beaucoup le signe évident d’un mauvais retour sur investissement.

Le projet de Manchester City ne peut pas être accusé de cela. Voilà une équipe en course pour un triplé Premier League-Champions League-League Cup. Une équipe qui fait lever les foules avec un jeu léché, des joueurs brillants et un entraîneur qui a du… peps !

Une équipe qui survole l’un des championnats les plus relevés au monde, la Premier League, et qui a de fortes chances d’être sacrée championne dès le week-end prochain. Mais qui parvient aussi à aller loin en C1 en même temps, une prouesse rare, digne des plus grandes équipes. Si City remporte le triplé cette saison, il faudra lui dérouler le tapis rouge car il marchera sur les traces d’une autre équipe qui avait du peps : le grand Barça de Guardiola des années 2000. Comparable sur le style du jeu et de l’enthousiasme suscité.

Tout ceci pour vous dire que ce qu’accomplit cette saison Manchester City c’est la démonstration qu’on peut être riche et investir intelligemment dans une équipe. En attaquant, en jouant bien, en explosant des records, en suscitant l’admiration de tous. Après une première saison ratée, où tout le monde s’était moqué de Pep Guardiola, l’esthète catalan prend aujourd’hui une éclatante revanche. Sans changer sa philosophie d’un iota.

A contrario, Jose Mourinho, qui affiche un bon bilan comptable avec une 2e place en Premier League, a du mal à soutenir la comparaison. L’écart de points entre les deux Manchester est énorme en championnat. Les médias jettent à la figure du Portugais ça et là : les folles sommes mal dépensées sur le mercato, sa brouille avec Pogba, son incapacité à développer du beau jeu malgré l’arrivée d’Alexis Sanchez sans oublier la sortie de piste calamiteuse contre Séville.

Même s’il y a avait des sceptiques sur le projet de Pep et le bilan de City, que nous avions dressé à mi-parcours, tout le monde échangerait aujourd’hui sans hésiter l’effectif de leur équipe chérie avec celui de City. Le tiki-taka marche aussi en Angleterre ! Mais n’allons pas plus vite que la musique (de la Champions League). 

Avant de confronter les différentes idéologies mancuniennes entre City et United sur le terrain, samedi prochain, les Citizens devront se coltiner un sacré défi ce soir : le Liverpool de Klopp. La seule équipe qui lui a fait mordre la poussière cette saison en Premier League. En plus d’avoir su bien dépenser les fortunes d’Abu Dhabi, Guardiola devra à présent confronter sa science tactique à celle de son ancien rival de Dortmund pour forger l’histoire des Sky Blues. Pourvu que l’enjeu n’éteigne pas la folie de leur dernière confrontation qui nous avait valu un 4-3 ‘oufissime’…