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L’alcool au volant: victime de représailles politiques ?

27 juillet 2018, 16:46

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L’alcool au volant: victime de représailles politiques ?

 

L’intention exprimée par le gouvernement pour imposer de sévères peines aux conducteurs coupables d’accidents graves, et souvent mortels, relève bien plus d’un manque d’études sérieuses sur les causes de ces accidents que d’une mesure qui va réduire le nombre de tués sur nos routes. Selon les statistiques officielles sur les accidents ayant causé mort d’homme, le test d’alcoolémie sur les conducteurs impliqués dans les accidents mortels était supérieurement négatif que positif.

Depuis les averses de janvier à avril, une rue au Morcellement Les Vues d’Albion est devenue impraticable. Imaginons un motocycliste qui, ne connaissant pas bien le quartier, roule sans phare la nuit, anticipe l’auteur.

Par contre, la vitesse excessive, l’irresponsabilité des motocyclistes, l’imprudence des piétons, le nonrespect du code de la route et le mauvais état des infrastructures routières sont bien plus meurtriers que l’excès d’alcool ingurgité par les conducteurs disciples de Bacchus. Alors, pourquoi ne punir sévèrement que ceux qui auraient plus de 20 mg/l d’alcool dans leur sang, même s’ils n’ont jamais causé d’accident grave ? N’allez pas croire que l’auteur de ce texte est un buveur invétéré qui veut défendre son vice.

Les décideurs politiques n’ont qu’à se regarder dans un miroir pour trouver bien de manquements de leur part dans les causes d’accidents mortels sur nos routes. Quelqu’un me demande pourquoi il ne pourrait pas prendre ce qu’il appelle un «social drink» raisonnable lors d’une fête. À cause d’égoïstes qui ne pensent qu’à leur plaisir et pas aux autres usagers de la route. En kreol, on appelle cela : fer tipoul pey pou ti kanar. Nos politiciens étant des «sole deciders», ils n’ont pas jugé bon d’écouter ce que le grand public avait à dire à ce sujet. Décider de réduire le nombre de tués sur nos routes est une bonne initiative, mais il ne faut pas pour autant tomber dans le ridicule.

Avançons une preuve tangible du manque d’égard de nos décideurs politiques envers les citoyens mauriciens. De- puis les grosses pluies de janvier à avril dernier qui ont causé des inondations dans divers coins de l’île et qui, aujourd’hui encore, provoquent le problème des grévistes de la faim de Baie-du-Tombeau, il existe à Albion une situation fort désagréable pour les habitants du Morcellement Les Vues d’Albion. Ces fameuses pluies ont causé la destruction d’une rue, comme le témoignent les photos ci-contre. Cette rue est devenue tout à fait impraticable.

Les habitants, directement pénalisés par ce problème, ont contacté les différentes autorités concernées pour la remise en état de la route en question. Allant du District Council de Rivière-Noire, les politiciens, le promoteur du morcellement, chacun renvoyant la responsabilité sur son prochain. Imaginons un motocycliste qui, ne connaissant pas bien le quartier, roule sans phare la nuit, comme c’est souvent le cas, prenant en pleine nuit et à tombeau ouvert cette rue… On voit facilement ce qu’il adviendra de lui. Comme c’est aussi souvent le cas, faudra-t-il peut-être mort d’homme pour que les autorités concernées se décident enfin à résoudre le problème ?

 

La loi qui autorise la conversion de champs de canne en morcellement résidentiel ne fait-elle pas obligation aux promoteurs de ces morcellements à respecter des critères bien définis quant aux infrastructures obligatoires avant de vendre les lots aux intéressés ? Les critères en question ne concernentils pas, entre autres, la mise en place des services d’électricité, d’eau et surtout de routes construites selon les normes élémentaires qui permettraient aux futurs habitants de circuler en toute sécurité ; et surtout aux énormes camions livrant les matériaux de construction d’y avoir accès ? Qui doit superviser la mise en place de ces infrastructures : le Black River District Council, le ministère de Terres, celui de l’Agro-industrie ? Qui ?

Pourtant, le Conseil de district de Rivière-Noire vient tout juste d’installer avec fierté à l’entrée du morcellement, qui englobe le Morcellement Les Vues d’Albion, un panneau définissant ce quartier d’Albion comme étant le Morcellement Richwood. Ce même Conseil effectue un service de voierie impeccable dans le Morcellement Les Vues d’Albion aussi bien que le Street Lighting. Le Black River District Council ne peut pas prétendre qu’il n’a aucune responsabilité auprès des habitants du Morcellement Les Vues d’Albion. Pourquoi ne détient-il pas le pouvoir de prendre des sanctions contre le promoteur si la réparation de la rue abîmée est de la responsabilité de celui-ci ? Faut finalement savoir que les rues du morcellement n’ont même pas de nom. Qui dit mieux ? Verra-t-on le problème de cette rue sévèrement abîmée être résolu bientôt ? Gageons que les policiers de la route ne rateront aucune occasion pour verbaliser ceux qui excéderont les 20mg/l d’alcool dans le sang, sans doute fiers d’offrir un pactole énorme aux caisses de l’État pour pouvoir grassement augmenter le salaire des petits copains. Il ne suffit pas de donner le permis nécessaire pour convertir les champs de canne en morcellement résidentiel. Il faut surtout veiller que le produit fini soit aux normes respectables.