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Liverpool believes again
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Liverpool believes again
Leeds United, Manchester United, Blackburn Rovers, Arsenal, Chelsea, Manchester City, Leicester. Tout le monde, ou presque, s’est partagé le titre de champion d’Angleterre depuis le dernier sacre du Liverpool de Kenny Dalglish en 1990. Une traversée du désert qui dure 28 ans ; c’est terriblement long…
À force de prendre des coups et d’encaisser les railleries adverses, le supporter de Liverpool s’est forgé une carapace en titane avec le temps, devenant hermétique, presque insensible au gout amer de la défaite.
Surtout après avoir frôlé le sacre avant de tomber dans une dépression totale en trois énormes occasions. De l’horrible doublé de Thomas pour Arsenal lors du funeste dernier match de championnat en 1991 à la victoire éphémère 4-1 à Old Trafford des Reds de Torres et Gerrard en mars 2009 sous la patte de Rafa Benitez (le United de Ferguson finit avec 4 points d’avance) en passant par la désormais tristement célèbre glissade de Steven Gerrard le 27 avril 2014 face à Chelsea lors de la 36e journée de championnat (Liverpool s’écroule, City est champion).
Après toutes ces mésaventures, les Scousers s’étaient jurés de ne plus se laisser bercer par tout excès de triomphalisme. Six points d’avance sur Tottenham, sept sur Manchester City… So what ? Allez dire à un fan de Liverpool que la saison est déjà pliée et que les Reds sont déjà champions si vous voulez vous faire insulter !
Si Pep Guardiola continue de jouer les Pères Noël et de dilapider son capital points acquis de haute lutte jusqu’à sa première défaite contre Chelsea, c’est pourtant ce qui va se passer. Il suffirait que Liverpool ne perde pas face à Arsenal et City dans ses deux prochaines joutes pour que le sort du championnat soit virtuellement scellé.
Aucun risque de «slip up again» cette fois ? A priori non. Le Liverpool 2018-2019 n’a strictement rien à voir avec ses devancières. Car c’est une équipe qui a la foi. Just BELIEVE, comme disent les Anglais. Une foi qui s’est installée le 8 octobre 2015, jour de l’arrivée d’un certain Jürgen Klopp sur le banc du club de la Mersey.
Après avoir installé son gegenpressing et un vrai style de jeu ambitieux, il semble arrivé à maturité avec son projet avec enfin un gardien de classe mondiale, une défense qui enchaine les «clean sheets» et une profondeur de banc dont il ne disposait pas la saison passée (mais qui lui avait quand même permis d’atteindre la finale de la Champions League !). Il a même corrigé une fâcheuse tendance très caractéristique de la maison «liverpuldienne» : celle de battre les gros avant de se faire descendre par des va-nu-pieds. Avec Virgil Van Dijk, Liverpool a trouvé l’assurance tous risques qui lui a toujours manqué dans le passé.
Klopp réussira-t-il là où les Houllier, Benitez, Hodgson et Rodgers s’étaient cassé les dents ? Tous les voyants Reds sont au… vert. Le technicien allemand a toutes les cartes en main et n’est pas invaincu en championnat par hasard (seulement sept buts encaissés en Premier League !). Le voilà même favori des bookmakers après l’incroyable débandade du champion en titre.
La saison passée, les Citizens avaient remporté le titre haut la main et avaient tellement réalisé de records qu’ils semblaient installés pour durer longtemps. Le modèle guardiolien peut-il être remis en question après la série de couacs qu’il vient de connaître ? Réponse jeudi prochain. Face à Liverpool, tiens tiens ! Si après ça la Pep Team n’a pas réduit l’écart avec les équipes qui la précèdent, elle devrait peut-être alors se résoudre à miser sur la Champions League et laisser à Tottenham le titre de vrai challenger des Reds.
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