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Politique: Est-ce à désespérer ?
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Politique: Est-ce à désespérer ?
Les premiers jours de cette nouvelle année sont bien entamés. Déjà les résolutions prises avec ferveur, il n’y a que quelques jours, ont été rangées dans le tiroir fourre-tout du cerveau et resurgiront, peut-être, avec une nouvelle fraîcheur au début de l’an prochain. La vie a pris son cours normal et nous, peuple admirable, continuons notre chemin, sans grand état d’âme.
Nous continuons à avaler, presque sans broncher, les couleuvres politiques que nous servent au quotidien, ces princes qui nous gouvernent et ces institutions, dites républicaines, qui regorgent de nominé(e)s politiques qui, pour la plupart, s’apparentent plus à des cireurs de pompes sans vergogne et qui agissent de façon plus que complaisante. Du moins c’est la perception qu’ils dégagent. Ils devraient savoir que la perception est plus forte que la réalité!
Le dernier agissement qui va certainement nous tirer davantage vers le bas dans le regard de ceux qui nous observent au-delà de nos frontières, est la volte-face de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC)! Cette institution nous a habitués, malheureusement, à ces actions superficielles sans conviction. Mais surtout colorées de façon éhontée que plus personne ne la prend au sérieux, allant de harcèlement pur et simple aux descentes téléguidées, fort médiatisées, aux rapports enfouis et oubliés volontairement dans ses tiroirs. Et donc, vraiment pas la peine d’essayer de disséquer et de comprendre ce «colourable action». Mais alors à quel risque?
Quel que soit le jugement des Law Lords du Privy Council dans le cas de l’affaire Medpoint, la crédibilité - déjà presque nulle - de l’ICAC prend un sérieux coup. Le prochain gouvernement devrait, en toute priorité, à travers un texte de loi digne de ce nom, revoir complètement le fonctionnement de cette institution, ô combien importante, dans la lutte contre la corruption et lui rendre son indépendance d’action. Sans risque de se tromper, c’est le souhait ardent de la population. Cette messe est donc dite. À bon entendeur, salut!
Un peu plus de quatre ans depuis que cette équipe sévit. Une équipe que j’ai qualifiée de «Ramassis United» dans le passé, et qui en cours de route, fort heureusement, a perdu une de ses composantes. Les raisons avancées pour cette rupture ont été accueillies, au mieux, par un bénéfice du doute. Mais passons et quoi qu’il en soit reconnaissons que cette action a néanmoins été salutaire - même si d’aucuns la trouverait opportuniste - car la menace de majorité de trois quarts pour effectuer des changements constitutionnels, motivés par des raisons bassement politiques et revanchardes, nous a été évitée.
Projets d’infrastructure
C’est un fait. Le pays est devenu un vaste chantier de projets d’infrastructure, certains dans la claire ligne de projets prestiges, hier contestés et combattus, aujourd’hui qualifiés de projets phares et avantgardistes! Et cela pourrait être interprété comme des travaux herculéens de ce régime.
Mais est-ce que ce sont vraiment des projets prioritaires et incontournables? La pagaille civile occasionnée par certains de ces projets qui n’ont pas fait l’objet d’études et de réflexions approfondies, voire de planification ou de consultation étendue exacerbe plus d’un. Ces projets engloutissent des milliards de nos roupies et augmentent de façon exponentielle la dette nationale.
La médiocrité devient institutionnelle et s’installe de façon permanente, mais qui s’en offusque au point d’agir? Nous sommes une société très apte à émuler tout genre de nouvelle «culture» de comportement, gesticulations, tenue vestimentaire entre autres qui nous viennent de l’étranger, mais pour ce qui est des manifestations, genre gilets jaunes ou printemps arabes, rien à faire ou voir...circulez. La culture du «je-m’en-foutisme» continue à sévir et, de plus belle. Bien sûr, les réseaux sociaux s’en chargent quelque peu, mais pour des actions concrètes susceptibles de traduire ces frustrations et indignations et mettre un holà à ces agissements, repassez!
Ah si, il faut prendre son mal en patience et attendre que les prochaines urnes s’ouvrent pour que la population exprime de façon claire et sans appel de son désapprobation de tout ce qu’elle a encaissé depuis l’avènement de ce gouvernement. Ce gouvernement que ce même électorat avait plébiscité contre toute attente, propulsé par un élan de dégoût pour la chose politique, au vu de l’alliance MMM-PTr que lui proposait ces deux grandes formations politiques, et obnubilé par les promesses alléchantes de l’alliance opposante, menée par le MSM, la dissidence MMM et le wagon opportuniste qu’était le PMSD. Ou alors, étant devenu une société où l’assistanat est un leitmotiv de notre quotidien, nous oublierons vite toutes nos tracasseries, frustrations, amertumes et indignations et cautionnerons de nouveau ceux-là mêmes qui nous les ont fait subir dans le passé, comme dans le présent?
Et si cela s’avérait, alors: «Cry my beloved country!»
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